Olympique Médrissa – Bendida Abdelkader (Président)
«Ma décision est irrévocable»
Comme cela a été entendu, le président, M. Abdelkader Bendida, s’est senti fatigué par son occupation constante auprès de l’Olympique de Medrissa durant ces cinq années passées aux commandes du club. Aussi, l’ex ailier droit de l’OM des années 70, des Benaïssa, Guettaf de Sebgueg et de l’IRB Sougueur de feu Krimo, Safi et autres, tient à expliquer les motifs de sa démission, à travers l’entretien qu’on a eu avec lui en marge des finales de la coupe d’Algérie cadets et juniors qui ont eu lieu à Tissemsilt. Suivons-le.
- Après tant d’années passées à la tête de l’OM, on entend dire que vous ne comptez pas poursuivre ?
- Etant très fatigué, j’ai eu beaucoup de peine à mener ma tâche, surtout envers les jeunes catégories et ceci malgré la collaboration des membres du comité. Figurez-vous que durant ces cinq années je n’étais disponible que pour le club, alors que j’ai ignoré mes affaires personnelles et ma famille sans omettre bien sûr le fait d’avoir dépensé trop d’argent de ma poche.
- Pouvez-vous faire une analyse de votre long parcours en tant que président du club ?
- Dieu merci, grâce aux sacrifices et l’intégrité de tout un groupe qui m’a accompagné durant toute cette longue période, à l’image de Allel, Hamida, Mekhloufi et le soigneur Abdellah dont j’apprécie énormément le travail, mais aussi le douzième homme qu’est public, on a pu sortir l’équipe de l’anonymat et exaucer notre vœu et celui de toute une population, en réussissant l’accession quatre fois de suite. L’OM est arrivé au sommet pour plus de considération et la place qui lui sied.
- Alors votre démission n’a pas d’autres explications ?
- Non pas du tout. Il n’y a même pas une opposition qui me gêne, au contraire il y avait des personnes soucieuses du travail à mener et de la joie indescriptible à procurer à la population de la commune où l’Olympique est sur toutes les lèvres. Avec un maigre budget de 563 millions pour nos cinq années d’existence dont plus de 50% alloués par l’APW en guise de primes pour nos quatre accessions, ce serait un défi qui n’est pas facile à relever. Figurez-vous que les joueurs n’ont bénéficié que de 20%, heureusement que la quasi totalité (95%) sont des joueurs du cru qui connaissent la situation, sans compter les fournisseurs qui réclament leur argent, (restauration, équipements et transport). Hélas, c’est justement et malheureusement, une des raisons qui me dissuade de continuer. N’empêche que je souhaite bonne chance à mon successeur tout en restant fidèle à l’équipe.
- Un mot pour conclure ?
- Avant tout, je dirai que ma démission est irrévocable, car j’ai pris cette décision à tête reposée. Je quitte le club avec le sentiment du devoir accompli sans aucun regret ou rancune. Je suis fier d’avoir réalisé le rêve de toute une commune et tenu à mes dires lancés lors de notre première assemblée générale du 19/06/2003, qui étaient de réactiver l’équipe qui était en sommeil et faire preuve de rigueur afin de retrouver notre réelle place en «Régionale Une». Enfin je remercie Dieu et je demande à tous les sportifs d’être compréhensifs à mon égard. Le sérieux dans le travail et la sérénité dans tous les domaines sont les mots d’ordre pour réussir un pari. Enfin, longue vie à «La voix de l’Oranie» et félicitations aux équipes qui ont accédé, l’IR Mechria, l’ESB Dahmouni, le CRC Tiaret (Karman), Hachem, Aïn Benkhelil et Mechraâ-Sfa, un grand hommage à la Ligue régionale de Saïda et la Ligue de Tiaret.
T. Badaoui
6 août 2008
Sougueur, sport