15 octobre 2007
Le RND fait dans la récupération dans la wilaya de Tiaret
Le FLN en mauvaise posture dans les 42 communes
Le vieux parti FLN traîne comme un boulet toutes les erreurs politiques commises, depuis l’avènement du pluralisme à Tiaret. Comme partout ailleurs, à chaque échéance électorale, les rebellions succèdent aux ralliements, surtout lorsque des cadres universitaires sont préférés aux politiciens. Depuis l’annonce de l’ouverture des candidatures, aux prochaines joutes locales, la Mouhafadha de Tiaret a été l’objet d’une véritable ruée. Selon certains militants, la méthodologie de travail est basée sur le copinage, le tribalisme, les liens de parenté voire de sang.
«La légèreté, disent-ils, avec laquelle sont traités les dossiers par la commission des candidatures équivaut à une annonce prémonitoire de la déroute du FLN, dans les 42 communes où il est installé.» C’est du moins le cas des daïras comme celles de Sougueur, ville de Belkhadem et fief du FLN, où l’électorat est très important, ce qui ne l’empêche pas d’être convoitée par son rival le RND, qui a misé sur Benali Naceur, un autre transfuge du FLN, connu pour son influence dans le sud et pour l’aura que lui accordent volontiers les tribus. Quant à La ville de Tiaret, c’est Omar Bekki, resté fidèle au RND, en dépit de toutes les attaques menées contre lui, qui a été chargé de mener sa liste contre tous les partis en lice et il semble que rien ne pourra l’arrêter dans la conquête de la cité. Autant dire que le FLN semble mal barré, avec une liste confectionnée sur la base d’affinités personnelles, et où figurent des novices de la politique et de la gestion des collectivités locales, ce qui les prédispose déjà à faire… dans la figuration. A Dahmouni, c’est Bekkouche Cheikh, un vieux routier de l’administration communale, qui a été retenu sur la liste du RND, ce qui laisse entendre que le FLN y laissera certainement des plumes, quand on sait que les responsables de la Kasma n’ont pas hésité à transformer l’actuel maire RND, en une tête de liste… FLN, apprend-on de jeunes militants recalés et/ou non retenus. A Oued Lili comme à Rahouïa, le RND continue à profiter de toutes les erreurs de son aîné et n’hésite pas à faire dans la récupération des aigris, pour mieux booster son parti. «C’est de bonne guerre!…», lance un autre dissident du FLN. En somme, les prochaines élections ne ressembleront plus à celles du passé à Tiaret, où c’en est fini de la culture du militantisme, des débats contradictoires, de l’acceptation de la différence, du respect des idées et des valeurs, et même de l’engagement pour les idéaux.
Auteur: B. Kacem
6 août 2008
POLITIQUE