par El-Houari Dilmi
«Tiaret est une wilaya qui a consommé vingt-deux walis en vingt-huit ans, soit une moyenne d’un wali tous les deux ans», a déclaré dimanche à Tiaret le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, lors de la cérémonie d’installation du nouveau patron de la wilaya, M. Med Bousmaha.
Explicitant le souci permanent des autorités publiques pour une plus grande stabilité des cadres de l’administration locale, estimant que «le délai idéal pour un wali était de rester sur place au moins pendant six à sept ans», le membre du gouvernement a cité «l’exemple édifiant» de l’ancien wali de Tiaret, M. Brahim Mered, lequel, après avoir passé près de sept années à la tête de la wilaya, a «réussi à concrétiser sur le terrain une grande partie des projets inscrits dans le cadre du programme du président de la République pour la période allant de 2000 à 2008», a expliqué le ministre.
Abordant, avec chiffres à l’appui, le bilan légué par l’ancien wali et avec lui la nouvelle approche du développement local prônée par le Président Bouteflika, Noureddine Yazid Zerhouni a pris l’exemple de la wilaya de Tiaret qui, «en huit ans, a fait un bond remarquable vers le développement, se permettant le luxe d’occuper les premières loges dans pas mal de domaines» indiquera-t-il. En huit ans, la wilaya de Tiaret a multiplié son budget d’équipement par six, passant de deux milliards de dinars en 1999 à douze milliards de dinars en 2008″, a expliqué le ministre de l’Intérieur, voulant par là expliquer «l’option stratégique» imprimée au développement local et régional par les autorités centrales.
L’éducation nationale, la connexion aux réseaux publics de gaz et d’électricité sont «deux secteurs d’activité où la wilaya de Tiaret est classée première au niveau national», s’est réjoui le ministre de l’Intérieur, ajoutant que la capitale du Sersou a enregistré des résultats encourageants dans les domaines de la santé publique, l’agriculture avec 2.300 hectares de superficies irriguées, les travaux publics avec mille kilomètres de routes réhabilités, le logement avec un taux d’occupation par logement (TOL) très proche de la moyenne nationale, ou encore l’enseignement supérieur, un domaine où Tiaret est très à l’aise», a reconnu le ministre de l’Intérieur. Plaçant la barre très haut et se basant sur ce qu’il a appelé «les compétences élargies et les moyens humains et matériels plus importants accordés aux cadres de l’administration locale», Noureddine Yazid Zerhouni s’est adressé au nouveau wali de la wilaya avec un message lourd de sens: «Vous êtes condamné à faire mieux», a-t-il dit, rappelant «le travail titanesque qui reste à accomplir», a-t-il ajouté.
En effet, l’antique Tihert, malgré le formidable élan de développement qu’elle connaît actuellement, a encore de nombreux défis à relever avec des «chantiers d’Hercule» qu’il reste à matérialiser sur le terrain de la réalité. Inscrits dans le cadre du programme de relance et de soutien à la croissance (PSRE), avec un pactole dépassant les 1.200 milliards de centimes, des projets à la portée socio-économique des plus importantes, sont en cours soit d’étude soit de réalisation, à l’exemple de la raffinerie de pétrole et son complexe pétrochimique, le port sec, le marché de gros des fruits et légumes, l’usine de montage de véhicules (ex-Fatia), la voie expresse Tiaret-Relizane, le dédoublement des voies entre Tiaret et Sougueur et Tiaret et Dahmouni, le centre d’études khaldouniennes à vocation nationale, le tramway, le parc aquatique qui sera implanté à la périphérie Est de la ville, la rocade ferroviaire, outre les giga-projets inscrits dans le cadre du programme spécial hauts-plateaux. Ce sont là autant de «chantiers d’Hercule» qui attendent le nouveau chef de l’exécutif de wilaya d’ici à l’horizon 2010.
8 août 2008
PROJETS