Ouest tribune
Jeudi 21 mai 2009
Tiaret: La mercuriale redevient clémente
La pomme de terre à 20 DA le kilo
Pourtant, les prix des principaux légumes ont bel et bien baissé et c’est là qu’il faut admettre que notre marché est sans doute le seul que rien ni personne ne peut ni changer ni végéter, ni comprendre.
Témoin en est la frénésie des prix des légumes de première consommation qu’a connue tout le pays ces derniers mois, une hausse aux raisons inexplicables, mais pareillement suivie ces derniers jours par une baisse aussi étrange, puisque les prix sont revenus semble-t-il à de bons sentiments, au grand bonheur des ménages pauvres. Pourtant, cette éphémère situation ne soulage personne, au contraire, d’aucuns savent par expérience, que c’est le calme qui précède la tempête et que les fluctuations vont continuer de plus en plus fort quand notre marché est toujours entre les mains des cohortes, non pas de commerçants, mais d’intermédiaires qui continuent de duper tout le monde, producteur, étal et consommateur. De plus, aucun argument n’est valide pour soutenir ces thèses itératives de hausse et de baisse des prix. A titre d’exemple, la pomme de terre, ce tubercule ayant frôlé la barre des 120 DA le kg est miraculeusement cédé au consommateur entre 20 et 25 DA pour la bonne qualité. La tomate dure ou verte qui faisait rougir les plus aisés avec ses 120 DA est aujourd’hui redescendue à 50 DA. Quant à sir poivron, après avoir privé tout le monde de hors d’œuvre avec ses 200 DA le kg, il est cédé à 80 DA ou moins sur les marchés hebdomadaires des grands centres de Sougueur, Hamadia, Frenda et autres. Les belles courgettes sont redevenues bien modestes avec leur 30 DA le kg au lieu des 80 DA. Même les viandes blanche et rouge ont subi ce revers bienvenu chez le consommateur, le poulet de 300 DA est revenu aujourd’hui à 210 DA, en même temps que le kg de l’agneau vendu à 800 DA et qui est cédé à 400 DA le kg, sinon moins chez certains bouchers ambulants. Mais grandes et moult interrogations : cette clémence devenue habituelle sur nos marchés survivra-t-elle à la capacité des «intermédiaires», notamment durant la saison estivale et à l’approche du mois sacré du Ramadhan ? Rien n’est sûr, alors autant profiter aujourd’hui, puisque le dicton dit: «un consommateur averti en vaut deux».
21 mai 2009
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