Algérie : Quinze sociétés étrangères intéressées par la raffinerie de Tiaret
jeudi 16 avril 2009.
Quinze sociétés internationales ont manifesté leur intérêt pour la réalisation de l’étude FEED (Front engineering design) relative au projet de réalisation de la future raffinerie de Tiaret en Algérie, a-t-on constaté hier à l’issue de la cérémonie d’ouverture des plis pour la pré-qualification, tenue au siège de Sonatrach Activité Aval d’Oran
Un engouement qui a satisfait les responsables de Sonatrach d’autant plus que parmi ces quinze sociétés internationales, figure un bon nombre de majors, dont l’américain « Foster Wheeler », le japonais JGC, le chinois SINOPEC, l’italien SNAM Projetti ou encore le français TECHNIP, entre autres.
L’ouverture des plis, tenue en présence du vice-président de l’Activité Aval de Sonatrach, M. Abdelhafid Feghouli, du directeur de la division EDV Aval, M. Henni, et du chef de projet de la raffinerie de Tiaret, M. Taouli, permettra à un comité d’évaluation de sélectionner les sociétés devant soumissionner pour la réalisation de l’étude FEED. La liste des sociétés pré-qualifiées pour la réalisation de cette étude devra être arrêtée au cours de la semaine prochaine, a affirmé le directeur de la division Etude et Développement Aval, M. Henni. Dès lors, a-t-il expliqué, les sociétés pré-qualifiées recevront le cahier des charges pour pouvoir présenter leurs offres techniques.
Une seule société sera retenue à l’issue des offres commerciales. L’étude sera confiée au moins-disant, a-t-il encore indiqué.
Selon M. Henni, il faudra compter entre 12 et 18 mois pour pouvoir initier la phase EPC (Engineering, Procurement, Construction).
Le projet de la raffinerie de Tiaret devra être, selon les estimations, réceptionné en 2014.
Le projet, consiste en la réalisation et l’exploitation, en fonds propres, d’une raffinerie de pétrole brut. Par cet important projet, dont l’investissement global tournerait autour des 6 milliards de dollars, on ambitionne de satisfaire les besoins du marché national en produits pétroliers au-delà de 2030. Selon une étude de pré-faisabilité, la raffinerie produira du GPL (4,9%), de l’essence (5,3%), du naphta (35%), du jet fuel (9,1%), du diesel (44,9%) et du coke (0,7%).
La configuration retenue pour cette raffinerie est basée sur un « hydrocraqueur » plus « coqueur », pour une conversion totale du fond de baril avec maximisation du diesel. C’est ce qui explique la part importante que détient le diesel dans la production globale de la raffinerie (44,9%). Un choix qui traduit le souci de Sonatrach à combler le déficit actuel en diesel, compensé actuellement par l’importation.
Dans son intervention, le vice-président Aval de Sonatrach n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’impact économique et social qu’aura ce projet sur la région de Tiaret, avec la création, a-t-il dit, d’une dizaine de milliers d’emplois et de centaines de PME activant dans les fonctions périphériques de la raffinerie.
Le Quotidien d’Oran
16 août 2009
PROJETS