par El-Houari Dilmi
Dans une lettre adressée sous le sceau de l’urgence au wali de la wilaya, l’association El-Fedjr d’aide aux malades cancéreux de la wilaya de Tiaret exprime sa vive inquiétude au sujet de la «délocalisation» du futur centre anticancéreux dont la construction est prévue à Tiaret. Selon la lettre adressée au premier responsable de la wilaya, la construction du centre anticancéreux, le sixième du genre à l’échelon national, a été décidée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Pour le président de l’association d’aide aux malades cancéreux, l’inquiétude est d’autant plus justifiée que la wilaya de Tiaret occupe la deuxième place au niveau national après Sétif en terme de nombre de cas de cancers.
Jusqu’à aujourd’hui, les malades cancéreux sont obligés à de longs et coûteux déplacements jusqu’à Alger, Oran ou Blida, avec pas mois de trois à quatre décès par mois, alerte le président de l’association.
Pour rappel, géré par la direction du logement et des équipements publics, le terrain d’assiette du centre anticancéreux avait déjà été choisi sur une superficie de sept hectares près du quartier de «Sénia», sur la route de Sougueur, avant que ce projet ne soit définitivement annulé, au grand dam des malades du cancer. Une enveloppe financière de quatre milliards de centimes a déjà été consommée dans l’étude du projet, l’aménagement du site et le déplacement des servitudes.
Interrogé par la presse, le directeur de la santé a confirmé l’annulation du projet, ajoutant que «le centre anticancéreux prévu à Tiaret a été retiré à Tiaret, de même que six autres wilayas du pays» a-t-il ajouté. Le même responsable a indiqué qu’un service spécialisé en chimiothérapie et le traitement du cancer sera créé au niveau de l’hôpital de Mahdia, en remplacement du projet annulé. Le refus des médecins spécialistes en cancérologie de travailler à Tiaret serait, selon des membres de l’association El-Fedjr d’aide aux malades cancéreux la «cause principale» à l’origine de l’annulation du projet par le ministère de tutelle, ce que le directeur de la santé a réfuté catégoriquement, puisque, «en tout état de cause, ces mêmes praticiens sont appelés à exercer au niveau de l’hôpital de Mahdia, où un service de cancérologie sera créé au courant de cette année», a-t-il conclu.
18 février 2010
El -HOUARI Dilmi