« 23 000 mètres cubes d’eau sont puisés chaque jour pour l’alimentation de la région de Tiaret et ses environs (Rahouia, Djillali Benamar et Mechraa-Sfa) dont 14.000 m3 pour le seul chef-lieu ». Cette adduction provient principalement des barrages de Bekheda, de Tousnina et d’Ain-Dzarit, a fait savoir Hadjri Abderrahman, directeur de l’Algérienne des Eaux de Tiaret dans une déclaration à la presse lors du Forum de Radio Tiaret.
Accompagné de son jeune staff, ce responsable, apaisé depuis que les réserves de la principale infrastructure hydraulique a atteint ses capacités maximales (42 millions de m3), s’est vu contraint de répondre uniquement à des questions subsidiaires liées plutôt à la gestion des réseaux, des coupures inopinées et plus globalement des dettes et créances. Défectueux pour certains, piratés pour d’autres, les réseaux de la ville ont été pour l’essentiel repris. En d’autres termes, il n’y aura pas pour l’immédiat un nouveau programme de distribution au chef-lieu où l’on continue de distribuer le précieux liquide à raison d’un jour sur trois aux 82.854 abonnés et un sur quatre dans plusieurs autres localités. lourde ardoiseL’ADE, qui dispose donc en plus de l’eau du barrage de 57 forages, de 52 réservoirs et de 18 stations, n’a pas atteint ses objectifs en matière de gestion quand on sait que « 22 % des clients ne disposent pas de compteurs, d’où une fraude estimée entre 20 et 25% et 200 plaintes non encore traitées par la justice ».
Des aléas qui ne concourent pas à l’équilibre commercial d’une entreprise qui traîne une lourde ardoise. A l’heure où les dettes de Sonelgaz sont estimées à 37 milliards, l’ADE cumule des impayés de factures de l’ordre de 70 milliards dont celles relatives aux collectivités locales. « Des facilités de paiement sont accordées aux clients », dira le premier responsable de cette entreprise qui signale au passage « la pose de 12.000 compteurs en 2008 » alors que « subsistent certains actes de piraterie difficilement décelables ». L’ADE ne reste pas exempte de tout reproche à voir cette cascade de lettres, fax et autres messages qui pour dire sa colère qui pour relever des maladresses. Serein et pragmatique, Hadjri promet « une meilleure prise en charge des préoccupations citoyennes, pour peu que chacun s’acquitte de ses devoirs. Régler un quelconque problème suppose le respect des règles préétablies », assène-t-il. « Il y a, conclut-il, le décret 8/54 qui dicte la démarche à suivre. »
Date : 19/04/2009
Ecrit par : A. Fawzi
Source : www.elwatan.com
5 mars 2010
Fawzi Amellal.