Désormais, à plus de 300DA le kilo chez les détaillants, activant notamment dans certaines zones incontrôlables, le poulet risque de mettre en lambeaux ce qui reste du vieux couffin des braves ménagères qui n’arrivent plus à trouver un quelconque goût pour leurs ragoûts.
En effet, après l’accalmie, les revendeurs, dont la plupart activent sans autorisation, reviennent à la charge pour augmenter librement leurs prix, sans explication valide et persuasive au consommateur qui risque, à ce rythme infernal de la mercuriale, de ne rien trouver à se mettre sous la dent. Pourtant, l’approvisionnement des marchés de toute la wilaya n’a jamais été perturbé, les biznessman s’adaptant rapidement aux fluctuations subies par les produits à large consommation. Pour rappel, le kilo de la volaille avait atteint jusqu’à 400DA durant le mois sacré du ramadhan, du jamais vu auparavant. En plus ce prix va de paire avec celui de la viande rouge qui a, également connu des cimes en dépassant les 900DA. Ceci sans oublier le prix de l’autre «viande» du pauvre, en l’occurrence, le poisson devenu inabordable pour des raisons connues seulement par les commerçants. Enfin, tous ces facteurs conjugués fixent la mercuriale d’un produit devenu, au fil du temps, inaccessible pour de nombreux ménages qui luttent uniquement pour la baguette de pain sachant que le citron, vendu à plus de 200DA, nous oblige à l’oublier après l’ail (aïe) qui a réussi à détrôner même le poulet car dépassant les 400DA actuellement. Et dire que l’Etat a débloqué des enveloppes financières conséquentes pour soutenir l’élevage et l’agriculture par le biais du fameux PNDA, un programme finalement enrichissant pour les concessionnaires de voitures de luxe et autres broutilles d’importation
S.Moumen
13 mars 2010
S.Moumen