Dans une pétition rendue publique, les 240 pères de famille qui habitent le bidonville à Haï Oued El Toulba a lancent un cri de détresse à l’adresse des autorités locales pour mettre un terme à leur souffrance qui dure depuis plusieurs années. Cette population vit dans des conditions extrêmement difficiles marquées par l’absence de commodités minimales nécessaires à une vie descente.
Bien que ce secteur accueille sur son assiette 240 familles, il ne dispose ni de canalisations d’eau potable ou de réseau d’eaux usées, ni de voirie et encore moins d’équipements publics. Selon les habitants de ce bidonville, plusieurs correspondances et requêtes dans ce sens, ont été adressées aux autorités locales mais aucune réaction n’a été enregistrée à ce jour. En revanche, ces citoyens affirment qu’il y a quelques années, des responsables se sont déplacés dans ce quartier pour recenser la population et s’enquérir de leur état. Mais aucune mesure concrète n’a suivi cette démarche, révèlent-ils, avant de souligner, que durant les journées hivernales de grandes de grandes pluies, le terrain et les chemins sont tout simplement impraticables. Contacté à cet effet, le directeur de l’Urbanisme et de construction de la wilaya de Tiaret fait savoir « qu’il est quasiment impossible d’inscrire ce quartier au programme des sites à aménager et à viabiliser, car il est illicite.» En outre, ce même responsable portera à notre connaissance «qu’un programme d’éradication des habitations précaires et illicites a été élaboré et sera mis en oeuvre avant la fin de l’année 2010. Cette opération sera précédée par une autre opération de recensement assez pointue qui sera pilotée par les services de l’Urbanisme en coordination avec ceux de l’OPGI. Le recensement aboutira débouchera sur les listes des ménages ouvrant droit un relogement dans le cadre du programme d’éradication de l’habitat précaire.»
N. KHIALI CORRESPONDANT DE LA VOIX
20 mars 2010
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