Livré à lui-même et en dégradation continue depuis des années, le parc d’attractions et de loisirs de la ville bénéficie enfin de l’intérêt requis de la part des autorités locales qui viennent de lui consacrer la somme de 4,7 milliards de centimes
pour sa réhabilitation.
Une décision on ne peut plus salutaire, tant elle concerne un lieu de détente et de distraction autrefois très fréquenté par les familles et pouvant constituer une véritable plaque tournante dans la promotion du tourisme dans la région. Idéalement implanté sur les hauteurs de la ville, cet espace, inauguré à l’orée des années 1980, a fait les frais d’un laxisme indéniable, voire condamnable, des élus qui se sont succédé à la tête de la mairie au même titre que bon nombre d’armoiries locales faisant jadis la fierté des Tiarétis. Les fontaines publiques telles Aïn-El-Kerma, Aïn-El- Djenane, Ettebbana, asséchées depuis des lustres, sont les rares exemples illustrant ce gâchis. Il y a plus de deux années, un groupe d’experts représentés par un Allemand et un Français, tous des architectes spécialisés dans les aires de jeux et les équipements de loisirs, sont venus à l’invitation d’un membre de l’APC de l’époque, mais en vain. Les pourparlers entamés entre les deux parties n’avaient pas abouti. Et pourtant, les deux connaisseurs qui se sont montrés très émerveillés par la beauté des lieux avaient rassuré leurs homologues de la possibilité de transformer le parc selon les normes internationales en s’appuyant dans leur démonstration sur une projection vidéo retraçant les différentes installations qu’ils ont effectuées à travers l’Europe, la Corée et les Etats- Unis. Quoi qu’il en soit, le fait de dépoussiérer un tel dossier en débloquant de l’argent et en ordonnant la plantation de quelque 2000 arbres dénote bel et bien de la bonne intention en direction d’un secteur longtemps délaissé. Reste maintenant à trouver la formule convenable pour permettre à cet espace si resplendissant de renaître de ses cendres au grand bonheur de la population locale en quête de tels lieux de repos.
Mourad Benameur
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/31/article.php?sid=97909&cid=4
31 mars 2010
Benameur Mourad, Environnement