Dix maquignons de la daïra de Aïn- Kermès, dans la wilaya de Tiaret, ont été victimes d’une escroquerie de 2.060 têtes d’ovins estimés à environ 3 milliards de centimes. Quatre individus ont été présentés, jeudi passé par les éléments de la section de recherche relevant du groupement de la gendarmerie nationale d’Oran,
devant le procureur de la République près le tribunal correctionnel d’Oran et cela sous les chefs d’inculpation d’escroquerie, chèque sans provision, usurpation de fonction et faux et usage de faux. Ils ont été ensuite transférés devant le juge d’instruction, qui a décidé de les placer sous mandat de dépôt. Les faits de cette genèse remontent à la période qui a précédé l’Aïd El Kebir » quand l’un des mis en cause s’est présenté à des maquignons comme fournisseur de l’armée en viande rouge, en présentant des factures. Suite à quoi ces escrocs ont conclu un marché avec leurs victimes. marché de 2.060 têtes de moutons à condition de verser 40% de la somme, et le reste après l’Aïd, sous prétexte que la somme sera complétée dès que l’armée les aura payé. Le dénommé M. Nabil a fait la transaction chez le notaire tandis que les dénommés B. Abdelkrim et C. Mourad se sont présentés l’un comme lieutenant dans l’armée et l’autre pour un cadre de l’Etat travaillant avec l’armée. Scénario pour duper leurs victimes, et ils ont réussi leur coup. Suivant leur plan, le quatrième mis en cause, le dénommé K. Abdellah remis des chèques pour couvrir la somme de 2.8 milliards de centimes aux victimes, sauf que ces chèques étaient en bois! Mais les maquignons «Naifs» ignoraient cela et n’ont pas du tout pensé qu’il s’agissait d’une escroquerie. Dès qu’ils ont reçu leurs chèques, les victimes ont transporté le cheptel de Tiaret vers Oran. Les camionneurs déposaient leurs cargaisons dans une ferme à Aïn Beïda, où se trouvaient des grands engins très coûteux d’après les déclarations des victimes. La ferme appartenait a M. Nabil, qui a également hypothéqué un magasin au niveau du Bd Maâta, ainsi qu’une villa à Sidi El Bachir, lors de l’opération de transaction chez le notaire. Les pauvres maquignons attendaient leur argent, mais sans espoir. Le temps passait et pas de signe de ces «faux» fournisseurs! Il leur a fallut attendre cinq mois pour comprendre enfin qu’il s’agissait d’une escroquerie! Les victimes ont découvert que les chèques étaient sans provision. Ayant perdu toutes traces, ils se sont précipités à la section de recherche de la gendarmerie nationale pour déposer plainte. Aussitôt alerté, les enquêteurs ont mené une vaste recherche pour arrêter les mis en cause. Signalons que ces maquignons de la daïra de Ain Kermess ont tous été auditionnés, ainsi que les chauffeurs de camions, par le juge instructeur au niveau de la 5ème chambre, qui a décidé de placer ces escrocs sous les verrous. L’affaire suit son cours.
Hiba. B
3 avril 2010
AIN KERMES, JUSTICE