A travers les nombreuses localités visitées par La voix de l’Oranie, les exemples de vandalisme sont innombrables et diversifiés: à titre illustratif, ni les panneaux de signalisation, ni les lampadaires, ni les arbustes ni même les carreaux de certains établissements publics, d’écoles de collèges et de lycées
surtout ne sont épargnés. A cet effet, ce sont particulièrement les terrains de proximité fréquentés à toute heure par des enfants de tous âges, jeunes, étudiants qui semblent les plus affectés. D’abord, ces petits complexes destinés à émanciper le sport tout en protégeant la vie de nos enfants qui autrefois jouaient au milieu des chaussées, sont délestés de leurs belles portes en fer forgé, ensuite, et peu à peu, sans aucune réaction de quiconque, ce sont les équipements (buts et filets pour le foot, le hand et le basket, mats et filets pour le volley..) qui disparaissent à leur tour. En troisième lieu, c’est au grillage extérieur que ces destructeurs s’attaquent -toujours sous les regards bienveillants des citadins et autres responsables locaux- et, l’on se contente de lamentations pour alimenter nos conversations quotidiennes. Devant un terrain complètement saccagé situé dans une commune de l’Ouest, un riverain se contente de nous lancer: «ces jeunes savent pertinemment que cet acquis, pour lequel l’Etat a investi énormément d’argent, est un bien collectif. Qu’est ce qui les empêche d’assurer la protection et l’entretien du terrain de sport de leur propre site. Du côté des autorités locales, les APC brandissent le prétexte de la main d’oeuvre dont les communes sont démunies et ne peuvent désigner des gardiens pour tous ces terrains. Portant à voir les listes des bénéficieras des allocations versées par la DAS, aucune APC ne manquerait de gardiens. Il suffit, d’un minimum d’organisation. Prôner une politique de proximité est une bonne chose mais l’appliquer est tout une autre si les principaux bénéficiaires des nombreux projets réalisés par l’Etat ne sont pas sensibilisés. Les citoyens eux-mêmes n’accordent pas importance à ces coûteuses infrastructures souvent qualifiées à tort de propriétés de «Beylik». Le manque ou plutôt l’absence quasi-totale de civisme dans une société peut faire plus mal encore que l’obscurantisme et l’analphabétisme. Cet amer constat qui caractérise fréquemment les comportements et autres attitudes de certains jeunes dans des quartiers et cités de nos villes n’est plus à voiler.
S. MOUMEN CORRESPONDANT DE LA VOIX
10 avril 2010
S.Moumen