La chasse aux truffes est lancée à Taguine
Les éparses étendues steppiques de la commune Zmalet El Amir Abdelkader, située à quelque 160 km de Tiaret et plus connue sous le nom de Taguine, est ces derniers jours un terrain de prédilection pour les amateurs de Terfass variété de truffes locales une espèce de champignon très prisé dans la région.
D’infimes quantités de Terfass, en raison des faibles précipitations enregistrées en septembre dernier dans la région, sont proposées ces jours-ci sur les étals des marchés populaires de Taguine ou ceux de Ksar Chellala, à des sommes astronomiques atteignant plus de 800DA le Kg. Ceci en fonction du calibre et de la qualité des tubercules. Cueilli dans des régions semi sahariennes sablonneuses où les conditions de sa régénération sont favorables, le Terfass, ce produit saisonnier classé en trois couleurs, la noire, l’ocre foncé et la blanche, demeure, cependant, hors de portée des petites bourses.
Appâtés par les gains procurés par le champignon, des cueilleurs, de tous les âges, se lancent en groupe ou individuellement, armés d’outils et de binettes, à la recherche de Terfass que l’on repère et déterre dans les vastes étendues du territoire de la commune. Beaucoup d’autres vont, en famille, à la conquête de ces zones de prolifération du Terfass, profitant du climat printanier pour s’adonner à des sorties beaucoup plus récréatives que lucratives.
Certains automobilistes observent des haltes spontanées en bordure de route pour s’initier, en novices, aux côtés des cueilleurs et apprendre les techniques de détection et de collecte du champignon.
Le Terfass est très apprécié par les familles de Taguine qui l’utilisent pour enrichir leurs plats culinaires, par une diversification des recette à base de ce champignon, parfois assaisonné en potage, bouilli au sel ou utilisé en brochettes, manière dans laquelle excellent ces consommateurs avertis.
Pourtant, il semble que les truffes se font rares cette saison au niveau de plusieurs zones de Taguine, eu égard à sa collecte abusive et aux pratiques spéculatives.
S. Moumen
17 avril 2010
AGRICULTURE, S.Moumen