Si les automobilistes courent pour l’achat d’une pièce détachée, les villageois d’Ouled Hocine sont contraints, pour leur part, de s’adonner à un autre type de gymnastique: changer continuellement de bottes pour pouvoir traverser les chemins boueux et se ravitailler en bougies.
Les citoyens de ce douar, qui relève de la commune de Sebaïne (daïra de Mahdia), ne savent plus à quel saint se vouer ni sur quel pied danser. Ceux-ci viennent de saisir une seconde fois les autorités locales afin d’attirer leur attention sur leur quotidien. Au nombre de quarante, les familles de cette bourgade évoquent d’abord le raccordement de leur bourgade au réseau électrique et l’ouverture de pistes. «Nous vivons dans le noir depuis l’indépendance et nos nombreuses doléances sont restées lettres mortes au niveau de la municipalité, car aucune suite ne nous a été donnée à ce jour», indiquent-ils. Un citoyen, fellah de son état, ajoute pour sa part que «les services compétents refusent le raccordement des habitations en énergie électrique alors que le réseau est à quelques mètres seulement de là.» Quant à l’accès à l’eau potable, selon un autre agriculteur, «tout le monde a soif ici, et le plus grave est que la région a bénéficié d’un barrage qui n’est toujours pas opérationnel, en raison du manque de l’électricité.» Les habitants de cette paisible bourgade disent également éprouver d’énormes difficultés à s’approvisionner en eau potable et en gaz butane. Hamzaoui Benchohra
25 avril 2010
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