Dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le wali, qui avait effectué plusieurs visites dans la daïra de Mahdia, au cours desquelles il avait écouté les légitimes préoccupations des résidents tout en constatant sur place l’état déplorable dans lequel se trouve confinée la cité, a décidé de délier les cordons de la bourse.
L’année 2008 s’annonce en effet sous de bons auspices pour cette daïra quelque peu abandonnée, puisqu’une enveloppe financière de 54 milliards de centimes a été débloquée. Elle est destinée, selon le premier responsable de l’exécutif, essentiellement à l’aménagement urbain, à savoir la réhabilitation du réseau routier intra muros, des trottoirs et des espaces verts. En dépit de son statut de cheflieu de daïra, distante de 45 km du chef-lieu de wilaya, Mahdia semble appartenir à un autre temps, notamment depuis la réalisation de la voie d’évitement qui a isolé ainsi complètement la ville, laquelle a perdu beaucoup au change sur le plan des activités commerciales. Dans cette ville, les citoyens ont de tout temps fait face à l’inertie des élus et au manque de perspectives pour une localité aux potentialités agricoles indéniables. Le visiteur de l’ex-Burdeau est vite frappé par la pauvreté des lieux et la démission de ceux chargés du bien-être de la population. Les rues sont complètement défoncées, les nids-de-poule sont partout, les avaloirs bouchés, les réseaux d’assainissement vétustes où les risques de crossconnection sont omniprésents, les trottoirs défoncés. En tout cas, l’état des lieux n’est guère reluisant. A Mahdia, l’espoir ne figure plus dans le lexique de cette population totalement abandonnée. Pour les jeunes, les déboires font partie du quotidien, et ce, en l’absence de débouchés et de toute perspective. La fuite de la ville reste leur unique salut pour ne pas sombrer dans le désespoir. M. Oussaïd
L’Echo D’Oran du Dimanche 10 Février 2008
25 mai 2010
3.Non classé