Pour l’année 2008, l’Algérie est assurée de réaliser 80 milliards de dollars de recettes d’hydrocarbures, a révélé samedi le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, en marge d’une visite de travail dans la wilaya de Skikda. Ce résultat, qui sera réalisé «quelles que soient les circonstances», est la conséquence, a-t-il expliqué, de la chute du dollar qui a entraîné une hausse du prix
du baril du pétrole. Le ministre avait entamé sa visite dans la wilaya de Skikda en se rendant à la station de dessalement d’eau de mer où il a procédé à la mise en service de l’une de ses unités, en attendant le démarrage des quatre autres unités dans les prochains jours. Cette station, d’une capacité de 100.000 m³/jour, permettra de satisfaire les besoins en eau potable de la ville de Skikda et de ses environs, ce qui ne manquera pas d’alléger les effets de la pénurie d’eau potable qu’enregistre cette région. Le ministre a ensuite inspecté les travaux de reconstruction des installations du complexe de liquéfaction de gaz naturel (GNL), endommagées par l’explosion survenue en 2004. M. Khelil a souligné que ces installations entreront en production en 2013, pour une capacité globale de 4,5 millions de tonnes/an, le taux de réalisation du chantier devant atteindre 85% en 2011, a-t-il précisé. M. Chakib Khelil s’est ensuite rendu sur le chantier de réalisation du train géant de GNL, lancé en juin 2008, pour une capacité de production de 4,5 millions de tonnes/ an, un projet d’un coût global de 2,9 milliards de dollars. Le ministre et la délégation qui l’accompagne se sont également rendus à l’usine de topping de condensât qui a mobilisé une enveloppe financière de plus de 39 milliards de dinars et 313 millions de dollars US, pour être réceptionnée à partir de décembre 2008, avec une capacité de production de 300.000 tonnes/an de gasoil. Cette raffinerie sera la deuxième du genre, en capacité, après celle d’Adrar, a souligné M. Khelil, indiquant qu’une raffinerie «trois fois plus grande» est prévue à Tiaret, avec une capacité de 50 millions de tonnes/an. Abordant le problème des ruptures d’alimentation en électricité vécues dans plusieurs wilayas, le ministre a déclaré qu’elles sont dues aux mauvaises conditions météorologiques qui ont causé des dégâts sur de nombreux pylônes, ce qui devait entraîner le recours au délestage dans plusieurs régions dans un souci d’équilibre dans la fourniture d’énergie électrique à travers le pays. M. Khelil a ajouté à ce propos que l’Algérie doit réaliser, chaque année, une nouvelle centrale électrique pour faire face à l’évolution de l’économie et des besoins croissants qui en découlent en matière d’énergie.
L’Echo d’Oran du Lundi 29 Septembre 2008
30 mai 2010
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