La mise en exploitation du méga projet MEDGAZ reliant l’Algérie à l’Espagne est prévue pour le deuxième semestre 2009, a-t-on appris des responsables du projet. Les travaux de construction du gazoduc sous marin ainsi que de la station de compression de Béni Saf (30 kilomètres d’Aïn Temouchent)
et du terminal de réception d’Almeria ont été lancés fin 2007. Le planning de réalisation des ouvrages au niveau du terminal arrivée du gazoduc MED-GZ4 Hassi R’mel-Béni Saf fait état de l’achèvement prévu de la phase III Mohammadia-Béni Saf (120 kilomètres) durant le premier semestre 2009. Les phases I et II, reliant respectivement Hassi R’mel à Sougueur (Tiaret) sur 300 kilomètres et Sougueur à Arzew (218 kilomètres), seront quant à elles achevées durant le second semestre 2008 et début 2009, précise- t-on. Long de 638 kilomètres, le gazoduc GZ4, d’un diamètre de 48 pouces, traverse six wilayas et approvisionnera, également, les centrales électriques de Hadjret Enous (Tipasa) et de Terga (Aïn Temouchent), le futur complexe d’aluminium et de pétrochimie à Béni Saf et l’alimentation des postes de distribution publiques (Sonelgaz). Le terminal – arrivée de Béni Saf – est réalisé, rappelle-t-on, depuis le 16 juillet 2006, par le groupement COSIDER-TBS. S’agissant de la station de compression de Béni Saf, elle sera livrée durant le deuxième semestre 2009, alors que la canalisation Off shore le sera le premier semestre de la même année, poursuit- on. Constituée de trois turbocompresseurs, d’une salle de contrôle, d’un système de sécurité et d’une base de vie, la station de compression aura pour rôle «la compression du gaz à un niveau de pression pouvant atteindre les 200 bars pour l’acheminer depuis les côtes algériennes vers l’Espagne via le gazoduc sous marin», précise-t-on. Avec une capacité de transport de 8 milliards de m3 de gaz par an, cette canalisation sous-marine de 210 kilomètres, d’un diamètre de 24 pouces et d’une profondeur record de 2.160 mètres fait partie du projet MEDGAZ. Elle reliera l’Algérie à l’Europe via l’Espagne. Le MED-GZ4 vise à augmenter les exportations gazières algériennes et à sécuriser l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel. Il renforcera aussi le dense réseau de transport par canalisation de Sonatrach qui couvre le territoire national sur plus de 16.000 kilomètres. Le coût total du gazoduc est estimé à 900 millions d’euros. Le consortium Medgaz est constitué, rappellet- on, de la Sonatrach (majoritaire avec 36%), les espagnoles Cepsa et Iberdrola (20% chacune), Gaz de France et Endesa (12% chacune).
L’Echo d’Oran du Dimanche 21 Septembre 2008
30 mai 2010
Sougueur