La longue période de sécheresse ayant sévi dans la région de Tiaret, a eu des effets désastreux sur le tapis végétal qui s’est énormément rétréci. D’importantes superficies sont, chaque année, perdues des suites de la conjugaison des phénomènes liés à l’érosion et à la sécheresse. Parmi les zones les plus éprouvées par les pertes de terres arables, on peut citer les régions steppiques, notamment Aïn Dheb.
L’érosion qui constitue un phénomène important dans la dégradation du sol, a déjà atteint des proportions inquiétantes dans les zones dénudées. Le phénomène a même engendré l’envasement des barrages et des retenues collinaires situés en aval des suites d’importantes quantités de terre charriées. Aussi, les effets de la déforestation se sont fait ressentir sur le climat de la région. Le patrimoine forestier n’a pas cessé de diminuer au cours de ces dernières années. Composée d’essences sensibles, tels que le pin d’Alep, le chêne vert et l’eucalyptus, la bande forestière est de plus en plus exposée aux incendies et autres formes de prédation dues à la main de l’homme. La forte saignée de ce potentiel a été enregistrée durant la décennie écoulée. Parmi les conséquences engendrées, il est observé l’apparition du phénomène d’érosion et de ravinement. Enfin, la lutte contre l’érosion des sols doit faire l’objet de mesures urgentes afin d’endiguer la tendance à la désertification qui emporte, chaque année, d’importantes superficies arables.
M.Oussaïd
L’Echo D’Oran du Mercredi 27 Août 2008
30 mai 2010
AIN DEHEB, M. OUSSAID, Tiaret