Habitée depuis plus de quinze années par quelque 500 familles, la cité du 8 Mai 1945 continue d’offrir au visiteur
sa laideur en raison de l’absence de toute trace d’urbanisation. En effet, ces lotissements, situés au cœur de la ville et attribués à des citoyens par les soins de l’agence foncière de la daïra de Frenda laquelle ne s’est pas donné la peine pour remettre les actes notariés aux propriétaires, continuent d’exister avec leur statut de bidonville moderne. Et dire que ce quartier était censé offrir un espace de vie meilleure pour les familles qui y ont été logées. Des familles qui n’ont pas su en prendre soin en raison de l’absence d’un plan d’urbanisation raisonné. Un tour dans cette cité et on a déjà l’impression qu’elle est plus vieille que celles construites dans la même période, soit dans les années 90.
A l’insalubrité des lieux causée par les fuites d’eau d’un réseau d’AEP sans doute non conforme aux normes, les décharges sauvages et les points noirs à chaque coin de rue, s’ajoute l’état lamentable des chaussées et autres espaces pour piéton. Ces espaces, apparemment à l’abandon, qui empêchent toute circulation, particulièrement celle des piétons qui sont forcés de patauger dans la gadoue en saison froide ou de respirer la poussière en celle chaude, n’offrent nullement le cadre de vie citadine tant attendu par les citoyens. Ajoutez à cet état des lieux une panoplie d’autres désagréments comme celui du danger des chiens errants alléchés par les décharges sauvages et qui occupent librement les lieux en toute saison, ni même les véhicules qui ne peuvent s’aventurer sur ces pistes rugueuses et à peine carrossables.
Enfin, tout en citant les vaines, nombreuses et répétitives promesses des élus à tous les niveaux et sans omettre que leur quartier ait bénéficié des bienfaits des réseaux de gaz naturel et d’électricité particulièrement l’éclairage public, ceci auprès d’un programme d’assainissement parfaitement parachevé, les habitants de la cité du 8 Mai 1945 et qui ont patiemment attendu plus de 15 ans, interpellent les élus locaux pour inscrire l’aménagement de leur quartier comme une priorité.
S. Moumen
1 juin 2010
FRENDA, S.Moumen