Tous les ingrédients nécessaires sont, désormais, réunis pour développer la culture maraîchère dans la wilaya. Avec une très appréciable pluviométrie cette année, Tissemsilt a engrangé d’énormes ressources hydriques qu’ont emmagasinées le barrage de Bougara situé à la lisière du Sersou
et celui de Koudiat Rosfa en amont du majestueux Ouarsenis. Avec l’important volume d’eau qu’il contient, le barrage de Bougara localisé à quelque treize kilomètres à l’est de Tissemsiltville peut régler le problème de la dépendance de la wilaya vis-à-vis des régions voisines en matière d’approvisionnement en légumes. Une raison qui a encouragé les autorités locales à initier dernièrement une série de mesures incitatives visant à intéresser les agriculteurs aux cultures maraîchères. A cet effet, les eaux retenues par cet ouvrage hydrique (le barrage Bougara) dont le plan d’eau chevauche sur les territoires de Tiaret et de Tissemsilt, ont été réservées exclusivement à la promotion de ce type de culture dont celle de la reine des légumes qu’est la pomme de terre. Ainsi donc, on assiste, depuis quelque temps, à l’arrivée en masse de fellahs de plusieurs wilayas notamment de Mascara, Chlef et Aïn Defla, équipés de matériels d’irrigation et de pompage pour la production exceptionnelle de la pomme de terre. Pas moins de 53 hectares sur une superficie de 135 hectares sont déjà exploités par les agriculteurs. A signaler que ce barrage est en mesure d’irriguer un périmètre pouvant atteindre quelque 1.500 hectares. Selon ces professionnels, les indices sont très encourageants, particulièrement avec l’autorisation de pompage en amont de plus de 700 mille mètres cubes qui leur a été accordée par les instances compétentes. Ce qui n’a jamais été le cas puisque, dans le passé, les fellahs étaient contraints de recourir au pompage illicite. Maintenant que la prise en charge de ce créneau par les responsables du secteur est devenue une réalité palpable, il reste aux fellahs de la région de se retrousser les manches et travailler pour développer cette culture fort rentable et pour eux et pour la wilaya dans son ensemble. Nadour A.
3 juin 2010
AGRICULTURE