L’Aïd El Adha devient un véritable casse-tête pour les pères de famille aux revenus modestes, qui ne savent plus comment s’en sortir face à la cherté de la vie et aux exigences imposées par les pratiques sociales et religieuses. Le mouton de l’Aïd devient pour ainsi dire, au gré des retombées économiques et de la cherté de la vie, un luxe difficilement accessible pour des pans entiers de notre société.
Malgré une offre supérieure à la demande au niveau des différents marchés de la wilaya, le prix de la précieuse bête se maintient à un seuil qui découragerait les plus tenaces. Aussi, le prix de revient d’un mouton est très élevé si l’on comptabilise toutes les charges que constituent les frais relatifs à l’alimentation, au pacage, au transport et aux soins. Ainsi, et à titre indicatif, un agneau engraissé franchit facilement la barre des 15 000 DA. L’antenais est cédé entre 18.000 et 25.000 DA et le « kebch » encorné dépasse le cap des 30 000 DA. Des prix, en effet, qui poussent plus d’un à déchanter. Le taux de pluviométrie enregistré cette année a aussi sa part de responsabilité dans les tarifs appliqués par les chevillards, maquignons et autres revendeurs parasites qui ont revu leurs prix à la hausse à l’approche de la fête du sacrifice. « C’est la 3ème année consécutive que je n’achète pas le mouton de l’Aïd, le prix est exorbitant. Il va de soi que cela constitue une difficile privation et un manquement au devoir religieux, mais avec un seul salaire, cela est devenu tout à fait impossible », essaye de se justifier un enseignant père de 3 enfants. M. Oussaïd
L’Echo D’Oran du Jeudi 20 Novembre 2008
4 juin 2010
M. OUSSAID