Acculée au flanc d’une montagne, la commune de Ksar Chellala abrite environ 70.000 âmes. En dépit de son statut de chef-lieu de daïra, Ksar Chellala semble appartenir à un autre temps. Depuis l’indépendance, les citoyens font face à l’inertie des autorités locales et au manque de perspectives pour une localité aux potentialités indéniables à vocation agro-pastorale.
Les gens tirent leur subsistance de l’élevage ovin et caprin. Cependant, depuis des années, la municipalité n’a connu aucun effet d’entraînement sur le plan économique, pour la simple raison qu’aucune infrastructure économique n’a vu le jour. Pourtant, l’environnement et la configuration du relatif s’y prêtaient idéalement pour l’édification d’unités de production par son sol calcaireux, réserves importantes en eau et disponibilité évidemment de la main d’oeuvre. Elle réunit toutes les conditions pour un réel essor économique alors que des usines ont été érigées au chef-lieu de wilaya sur des terres arables qui donnent jusqu’à 50q de blé à l’hectare. Une municipalité qui continue de traîner de la sécheresse et du sous-développement depuis l’indépendance. Pour les jeunes, ces déboires font partie de leur quotidien et ce, en l’absence de débouchés et de toutes perspectives. La plupart des jeunes notamment les universitaires, ont émigré vers d’autres cieux plus cléments, en quête d’une vie meilleure. Ils ont toujours nourri l’espoir de voir leur commune propulsée au statut de chef-lieu de wilaya. Un rêve qui sera en partie réalisé, car dans le prochain découpage territorial, Ksar Chellala est promue wilaya déléguée. Enfin pour les jeunes qui n’ont pas les moyens de voler de leurs propres ailes, ils sont voués à un destin inexorable. Ils ont perdu les rêves fous de leur jeunesse, à force de traîner d’un endroit à un autre, comme une âme en peine, à la merci des fléaux ravageurs, tels la drogue, l’alcool, la prostitution, etc.
De notre bureau : M. Oussaïd
L’Echo D’Oran du Jeudi 27 Novembre 2008
4 juin 2010
KSAR CHELLALA, M. OUSSAID