En dépit de sa diversité et de sa grande richesse, l’artisanat dans les Hauts-Plateaux de Tiaret agonise. Certains estiment qu’une reprise en main du secteur apparaît désormais comme une urgence qui implique la conjugaison des efforts de tous. La Chambre de l’artisanat et des métiers a besoin d’une nouvelle dynamique pour donner un nouveau souffle à un secteur générateur d’emploi et de richesse pour toute la région. Le directeur des petite et moyenne entreprises
a indiqué jeudi dernier à la radio locale que 1 391 artisans sont affiliés à la chambre de l’artisanat, générant 2 767 postes de travail. Il a aussi indiqué que chaque artisan bénéficiant d’un local doit prendre en charge la formation de 2 apprentis. Il a révélé que 80% des artisans exercent illégalement et qu’un assainissement est plus que nécessaire dans le secteur. Enfin, il a souligné dans son intervention radiophonique l’urgence de former les jeunes dans les métiers de l’artisanat qui font partie de la mémoire collective. Malheureusement, ce secteur en pâtit chaque jour davantage parce qu’il est en prise depuis trois décennies à une atrophie qui refuse de dire son nom. Les artisans sont livrés à eux-mêmes, les adeptes se font de plus en plus rares et la relève est loin d’être assurée. Les anciens, après des années de dur labeur, ont passé le témoin aux jeunes, mais ces derniers, en l’absence de relais dûment établi, n’osent pas se frayer un chemin dans ce métier qui les lèse du point de vue pécuniaire. Aujourd’hui, s’il n’y a pas un sursaut vigoureux et surtout rapide avec une prise en charge adéquate des jeunes intéressés par les métiers traditionnels, c’est toute la branche qui risque de disparaître à jamais.
De notre bureau : M. Oussaïd
L’Echo D’Oran Samedi 22 Novembre 2008
4 juin 2010
ARTISANAT, M. OUSSAID