Un malheur ne vient jamais seul, dit l’adage», ceci semble seoir parfaitement à la situation dramatique, vécue par les habitants de la grande APC, du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, une métropole anéantie par les scandales financiers, dus à la gestion calamiteuse d’un grand nombre d’élus locaux, qui ont failli à leur mission : celle de servir les citoyens, qui les ont choisis, pour assurer l’application des programmes de développement de l’Etat algérien. Cette situation étant prévisible, et les échos faisant état de la dissolution de l’APC de Tiaret,
par le premier responsable de la wilaya, viennent d’être confirmés, selon des sources crédibles, qui rapportent que la gestion des affaires de l’hôtel de ville, est désormais confiée au chef de daïra. Cette décision s’explique, en fait, par l’ampleur des scandales qui ont secoué la mairie de Tiaret, depuis l’an dernier, non sans aboutir, il y a peine deux mois, à l’incarcération de pas moins de neuf personnes, dont des membres du staff communal, l’ex P/APC, l’ancien chef de daïra, deux fonctionnaires, ainsi que deux entrepreneurs.
Selon la justice, ces derniers étaient accusés de dilapidation de deniers publics, passation de marchés en violation des textes régissant le code des marchés, trafic d’influence, faux et usage de faux et complicité. Le tribunal de Theniet-El-Had, (wilaya de Tissemsilt), en charge du dossier, avait en outre prononcé des peines de prison ferme, allant d’une à deux années, assorties d’amendes, à l’encontre de l’actuel maire et d’un autre élu, alors que cinq autres impliqués dans la même affaire, ont été tous relaxés. Enfin, il reste à rappeler, que depuis presque deux ans, l’APC de Tiaret s’est empêtrée, dans une spirale de conflits entre le maire et certains élus.
Une situation qui n’arrange guère l’intérêt du citoyen, et encore moins celui de la ville, en proie à de véritables problèmes de développement sous toutes ses formes. Cette image risque de se propager également, à travers certaines autres communes de la wilaya, où les guéguerres entre clans élus font rage.
S. Moumen Miloud Bekkar
7 juin 2010
ASSEMBLEES, S.Moumen