L’augmentation “surprise” de 5 à 10 DA décidée le 10 février dernier par les transporteurs collectifs urbains à Tiaret et qui n’a pas été sans générer la colère des citoyens à même de susciter l’intervention des services de sécurité pour disperser les mécontents a fait l’objet mercredi passé au siège de la wilaya d’une réunion présidée par le wali en présence des différents intervenants dans le secteur, des représentants de la société civile et des présidents de la ligue des comités de quartier et de l’association pour la défense et la protection du consommateur.
En effet, tout en rejetant en bloc cette augmentation de 100 % survenue sans informer au préalable la tutelle et encore moins les usagers, le chef de l’exécutif devait longuement se concerter avec les intervenants présents pour les exhorter à asseoir une meilleure stratégie pour cette activité entachée jusque-là par une anarchie sans pareille, en l’absence d’un contrôle rigoureux. Pour preuve, rares sont les véhicules en service qui répondent aux normes tant sur le plan technique que mécanique et idem pour les conducteurs dont certains n’ont plus de raison d’être dans ce créneau. Pour revenir au menu de cette rencontre élargie, l’étude dans toutes ses formes de cette augmentation a finalement abouti, avec le consentement de tous, à la décision d’ajouter 3 DA au tarif initial, soit 8 DA la place, applicable à compter du 1er mars prochain. Cette nouvelle tarification appelée à augmenter de deux autres dinars pour atteindre les 10 DA le 1er août reste toutefois assujettie selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya à des conditions offrant une meilleure prestation de services aux citoyens, à savoir l’hygiène et l’entretien des véhicules, l’établissement de tickets, le respect des usagers, le non-stationnement anarchique, le non-dépassement de la charge régulière, etc. Cette décision de porter le prix de la course par individu en deux phases de 5 à 8 puis à 10 DA est justifiée, selon le même document, par le fait qu’elle répond à la tarification adoptée à l’échelle nationale et au fait que l’ancien tarif pratiqué n’a pas connu de changement depuis dix ans en dépit de la révision à la hausse – sept fois de suite – durant la même période des prix des carburants. De leur côté, les transporteurs tout en accueillant favorablement cette mesure devaient s’engager quant au respect des conditions qui leur ont été imposées plus particulièrement celles inhérentes au renouvellement du parc auto et la régularisation des charges fiscales. Cela dit, la directrice des transports n’a pas été sans inviter la population à se rapprocher de ses services pour signaler le moindre dépassement pouvant provenir de la part des transporteurs contrevenants.
Mourad Benameur
Dimanche 20 Février 2005
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/02/20/article.php?sid=19557&cid=22
9 juin 2010
Benameur Mourad