En proie à un pillage effréné durant la nuit malgré la mise en place d’un dispositif de sécurité par la conservation des forêts, la sablière du lieudit “El Chara” située non loin de la cité Bouhenni sur les hauteurs de la ville fait l’objet depuis quelque temps de grandes convoitises.
Et pour cause, deux pères de familles chômeurs de leur état ont eu l’idée d’investir dans ce créneau en déposant dernièrement un dossier ficelé auprès de la wilaya pour exploitation de ladite carrière, conformément aux règles en vigueur. Ce projet qui a été déjà soumis à une étude d’impact sur l’environnement par un spécialiste en la matière, est actuellement assujetti à une éventuelle approbation par les services de la conservation avant d’atterrir entre les mains des directions des mines et de l’environnement pour émettre leur avis. Selon l’étude technique, la sablière en question ne comprend pas de sites d’habitations sur un rayon de plus de deux kilomètres et par conséquent, les risques de nuisance sonores sont écartés. La même étude précise qu’aucun site historique ou archéologique n’est signalé au niveau de cette zone sablonneuse, chose qui pourrait constituer un atout parmi tant d’autres pour la concrétisation de ce projet. D’une capacité d’extraction de 50 à 60 m3/jour, ce site qui s’étend sur une superficie d’un hectare, ne dispose pas de conduite d’alimentation et d’évacuation ni à l’intérieur ni en dehors de l’enceinte d’exploitation. Pour leur part, les deux “futurs exploitants”, qui se sont présentés à notre bureau se disent disposés dans le cas de l’aboutissement du projet à offrir dans une première étape quarante postes d’emploi permanents aux sabliers du quartier avant d’en augmenter le nombre trois mois plus tard, à 60. Les deux postulants de par leur engagement par écrit quant à la protection des forêts avoisinantes contre le pillage et la dégradation se disent en mesure de satisfaire le secteur du bâtiment actuellement paralysé par le manque de ce matériau qu’est le sable. Aussi, et parmi les objectifs tracés à cet effet, figure en bonne place la redynamisation de l’activité du transport public dans le cadre de la réglementation. Ces derniers recourent très souvent à l’approvisionnement illégal du sable, ce qui n’est pas sans conséquences fâcheuses sur l’aspect environnemental de la chose. Cela dit, et compte tenu des paramètres plus ou moins rationnels évoqués, les deux initiateurs du projet demeurent optimistes quant à l’aval attendu des services concernés et qui sera à coup sur déterminant dans la régulation d’une activité jusque-là sujette à une exploitation désordonnée voire anarchique.
Mourad Benameur
Lundi 11 Avril 2005
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/04/11/article.php?sid=21620&cid=22
11 juin 2010
Benameur Mourad, JUSTICE