Les professionnels de la santé se sont regroupés jeudi à l’hôtel Bouazza de Tiaret pour débattre des mécanismes de l’anémie au cours de l’insuffisance rénale chronique et le traitement par l’érythropeitine (EPO), recombinante et ce, en présence d’une forte assistance composée de praticiens spécialistes en néphrologie, hématologie, médecins généralistes et pharmaciens venus de toute la région ouest du pays.
Initiée par la Fédération nationale des insuffisants rénaux en étroite collaboration avec l’association de wilaya El Hayat d’aide aux insuffisants rénaux et les laboratoires Roche, cette manifestation scientifique a permis aux intervenants de s’étaler sur les péripéties de l’utilisation de l’hormone EPO essentiellement indiquée chez les insuffisants rénaux avancés et les patients sous hémodialyse, du fait, dira la représentante des laboratoires Roche “de ses qualités thérapeutiques dans l’amélioration de l’anémie (normalisation du taux d’hémoglobine), outre son aspect économique et toléré par rapport au traitement par voie de transfusion sanguine très contraignante pour les malades. Saisissant la présence du directeur régional de la PCH, les praticiens tout comme les présidents des associations d’aide aux insuffisants rénaux, n’ont pas hésité à soulever avec inquiétude la non-disponibilité de ce produit dans les hôpitaux, une pénurie lourde de conséquences dans la prise en charge des hémodialysés. Prenant la parole à son tour, le Dr Saïl ne manquera pas de souligner que les prix du médicament en question avoisinant auparavant les 17 000 DA ont été revus à la baisse à hauteur de plus de 50% soient 7 400 DA. Le président de l’association El Hayat de la wilaya de Tiaret a usé d’un langage franc et éloquent pour déplorer le non-remboursement par la Cnas de ce médicament exhortant par là même, les autorités centrales à trouver la procédure adéquate à ce sujet, “tant que cela va de l’amélioration de la prise en charge des insuffisants rénaux”, indique-t-il. Aussi, à travers sa communication, le Dr Belkhalfi, a clairement expliqué le processus d’usage du “Cellcept” dans toutes ses dimensions, précisant que ses effets dans l’amélioration de la fonction rénale atteignent les 75%, sachant que dans la wilaya de Tiaret cinq malades sous hémodialyse utilisent le Cellcept, médicament introduit en Algérie en 2002. Enfin, peu avant d’élaborer des recommandations sanctionnant cette journée et qui ont porté principalement sur la nécessité de rendre disponibles les médicaments avec leur indemnisation par la Cnas et l’organisation de rencontres similaires, les participants ont longuement planché sur la situation des insuffisants rénaux et leur prise en charge en Algérie, notamment en ce qui concerne les structures spécialisées dans la transplantation rénale qui, en dépit de leur existence à Constantine, Blida et à Alger, — en attendant la mise en fonction de celui de Canastel à Oran — leurs activités demeurent toujours en veilleuse, contraignant les malades algériens à rallier l’Arabie saoudite pour se faire greffer. Il convient enfin de signaler qu’il existe plus de 6500 malades sous hémodialyse à l’échelle nationale pour 144 centres. A Tiaret, les statistiques font état de 110 insuffisants rénaux répartis sur les trois centres implantés au chef-lieu, Ksar Chellala et Sougueur.
Mourad Benameur
Dimanche 13 Mars 2005
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/03/13/article.php?sid=20420&cid=22
11 juin 2010
Benameur Mourad, KSAR CHELLALA, SANTE, Sougueur, Tiaret