Au fort de l’été, une saison bien redoutée chez nous en raison de la multiplication de toutes sortes de maladies et autres intoxications engendrées par la mauvaise hygiène, certains citoyens, animés d’un incivisme incomparable, continuent à défier toutes les réglementations de l’environnement en se débarrassant de leurs détritus et ordures ménagères sur les accotements des routes.
En effet, l’absence de verbalisation encourage ces pollueurs incultes à continuer, sans aucun scrupule, à se débarrasser de leurs ordures ménagères et autres détritus, notamment les décombres de matériaux de construction provenant des opérations de réfection et d’embellissement de leurs villas dans la rue, sur les allées réservées aux piétons et parfois même sur les chaussées.
Mais, ce qui est pire et plus nocif pour la santé du citoyen à Frenda, c’est le phénomène de l’élevage du cheptel en ville. Ainsi, selon nos sources, ce sont plus de 25 habitations érigées dans les grands quartiers périphériques de Hattab Ahmed, Ennasr, Frères Boutaïba, Béni Isdi et bien d’autres qui fonctionnent en véritables fermes pour abriter plus de 2.500 têtes de cheptel. Cette situation n’est pas sans des désagréments pour une population de quelque 20.000 riverains qui sont forcés de vivre avec les puanteurs de plus de 20 décharges sauvages réservées uniquement aux excréments de ces troupeaux censés être ailleurs quand on sait ce que l’Etat dépense pour la réalisation de l’habitat rural. D’ailleurs, en plus des odeurs pestilentielles étouffantes pour les riverains, ces lieux urbains ruralisés sont très prisés par les animaux errants, les moustiques, cafards et autres reptiles dangereux, un véritable foyer propice à la prolifération de toutes sortes de maladies cutanées, respiratoires et bien d’autres affections peut-être plus dangereuses. Cette situation est devenue persistante devant un laxisme devenu collectif puisque partagé par la majorité des habitants. D’autre part, un autre phénomène aussi dangereux que le précédent, en l’occurrence celui du recours à la vente d’eau dite potable dans des citernes à l’hygiène suspecte et sans autorisation dans ces quartiers qui échappe souvent aux opérations de contrôle des services compétents concernés. Enfin, l’on peut dire que l’avènement du tourisme n’est pas pour demain à Frenda, la citadelle du savoir.
S. Moumen
27 juin 2010
3.Non classé