4 personnes placées sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur

05-06-2010 Ils utilisaient de faux bons de commande et le cachet de la direction de la Protection civile de Tiaret
4 personnes placées sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur

Deux éléments de la Protection civile, dont un responsable du service des transmissions, impliqués dans cette affaire auraient, selon une source sûre, été placés sous contrôle judiciaire par le procureur près le tribunal de la capitale du Sersou.

C’est au début du mois d’avril de l’année en cours que le pot aux roses a été découvert,  plus exactement lorsqu’un fournisseur en articles électroménagers établi à Chlef s’est présenté à la direction de la protection civile de Tiaret pour exiger le paiement de factures dont le montant global avait atteint les 7 milliards de centimes.

Exhibant des bons de commande portant le cachet de la direction, le fournisseur, loin de se douter de l’arnaque dont il a été l’objet, a été doublement surpris par l’attitude des responsables de la direction, lesquels «ont infirmé ces commandes dont les duplicata étaient totalement inexistants parmi les documents comptables».

C’est à ce moment que le fournisseur, documents en main, a porté cette affaire devant les services de police lesquels, sur instruction de la justice, ont déclenché une enquête judiciaire le 27 avril de cette année. Suite aux investigations menées avec célérité par les services de police, H. R., commerçant en électroménager, B. K. son associée, A. A.,

vendeuse pour le compte de ces derniers ainsi que M. H., intermédiaire entre ces derniers et le fournisseur, ont été présentés le 18 mai devant le procureur de la république près le tribunal de Tiaret. Devant les faits présentés, le magistrat les aurait placés sous mandat de dépôt.

Par ailleurs, le même magistrat aurait auditionné deux éléments, dont un responsable du service transmissions de la direction de la protection civile de la wilaya de Tiaret d’où le cachet aurait été «subtilisé ou utilisé sciemment dans cette affaire».

Il est attendu, selon notre source, que la direction de la protection civile de Tiaret se porte partie civile, vu que le préjudice subi par le fournisseur a été généré suite à des bons de commande comportant un cachet dûment reconnu comme étant celui du service des transmissions.

Pour les deux éléments de la protection civile impliqués dans cette affaire, leur complicité n’est pas avérée puisque H. R., qui avait facilement accès aux bureaux, aurait bien pu subtiliser le cachet humide et en faire un double. Sur cette question, aucune information n’a filtré. Toutefois et selon notre informateur, H. R.,

jouissant d’un lien de parenté avec un haut responsable de la protection civile, se permettait d’accéder aux bureaux sans susciter le doute des éléments  qui y exerçaient. Pour l’heure et selon notre informateur,

les services de sécurité s’activeraient à procéder à de minutieuses recherches en vue de découvrir de possibles autres opérations du genre dont se seraient rendus coupables les 4 personnes inculpées par le procureur du tribunal de Tiaret.

Par D. Mentouri