Les retraités et fonctionnaires usagers du centre payeur d’Algérie Poste, à Dahmouni, sont confrontés en permanence à une pénurie des liquidités aux guichets.
Voilà plus d’une quinzaine de jours, juste après la date buttoir du calendrier des paiements, des rassemblements se formaient devant le centre trop exigu pour contenir cette population pour faire la chaîne dans la rue sous la canicule.
Un quotidien de bousculades et affrontements imposé de facto par l’administration qui n’arrive plus à endiguer ce fléau bureaucratique, au demeurant endémique, pour toutes ces pauvres gens usées et cicatrisées par leurs professions respectives et/ou atteintes de maladies chroniques.
A. Amrane Mohamed, directeur d’école en retraite, ne contient pas sa colère, déclarant, «c’est aberrant de voir que la notion de respect de la condition humaine est encore bafouée par une telle administration publique qui excelle dans la provocation et le mépris!».
Pour B. Mohamed, retraité de la Casoran: «la pénurie d’argent dans ce centre démontre combien les retraités subissent le calvaire sans que l’administration fasse des efforts pour nous payer dans les délais.» Et d’ajouter en substance «devant cet état de fait, certains retraités prennent le risque de se déplacer à la wilaya de Tissemsilt, à 52 km, où la pénurie ne s’est jamais fait sentir, pour aller encaisser leurs maigres pensions, bravant ainsi tous les dangers de la route et des agressions.»
Les préposés aux guichets sont aussi unanimes «la pénurie des liquidités nous fait subir des attaques verbales, des critiques justifiées et des menaces de porter l’affaire devant les tribunaux.»
A noter que ce petit centre de quelques mètres carrés est incompatible avec le statut d’une daïra qui compte plus de 40.000 habitants et des centaines de retraités et autres fonctionnaires, tous issus des communes limitrophes.
B. Kacem
6 juillet 2010
Boudali. KACEM, DAHMOUNI