Le prix des courgettes, oignons, pommes de terre et tomates abordable Le titre n’est pas un canular. On peut s’y fier, au moins pour la période qui précède le mois sacré du ramadhan,
tout comme les longues années précédentes, puis nos «frères» commerçants entameront l’opération : « dépeçage » du citoyen. En effet, ces jours-ci, les marchands sont subitement devenus cléments, les prix de la pomme de terre connaissent, de nouveau une accalmie, à moins de deux mois du mois de Ramadhan. Le feuilleton de ce tubercule semble prendre fin, au moment où, l’Etat tente de réguler les marchés des produits de première nécessité, en prévision du mois sacré. Ce qui du reste, peut être rassurant, c’est que les prix de ce tubercule sont jugés « abordables ». Hier, on le trouvait à 30 DA le kilo. A titre de comparaison, il était de 100 dinars/kg, durant la période mars – avril 2009, et de 50 dinars, les premiers mois de l’année 2010. Or, le prix référentiel fixé par le ministère est de 20 DA le kg. Il convient de rappeler, que le système de régulation des produits agricoles de large consommation a été installé en juillet 2008. C’est ainsi, que les premiers signes de ce système commencent à voir le jour, deux années après sa mise en place. D’autre part, la tomate n’est plus un casse-tête pour les consommateurs. Son prix oscille entre 30 et 35 DA le kilo. Mieux, ce produit est visiblement de meilleure qualité. D’autres produits agricoles sont accessibles, tels que la courgette et le poivron, qui sont cédés maintenant, respectivement entre 25 et 35 DA le kilo. Sur tous les marchés de la wilaya, l’on parle de surplus et de la disponibilité de ces produits. Donc de menace, sur la production stockée pour cause de pourrissement. Mais, qu’en adviendra-il le mois de ramadhan ? C’est la question que se posent les consommateurs. Selon des professionnels du marché de gros des fruits et des légumes, interrogés récemment : « ces prix sont un leurre » car celui de la pomme de terre par exemple, pourrait selon eux, rebondir à 60, voire 70 DA le kg durant le ramadhan. Que cache donc le marché local des fruits et des légumes ? Dans une circonstance pareille, la spéculation parait inévitable. L’on avance aussi le mildiou, qui menace une partie importante de la production. Enfin, autant dire encore une fois, « qu’un consommateur averti en vaut deux ». A moins d’un miracle, comme il n’en existe plus aujourd’hui, la flambée reprendra sûrement le premier jour du jeûne. S. Moumen
12 juillet 2010
S.Moumen