TIARET
Que devient le projet des 136 locaux commerciaux?
O. YASSINE - Dimanche 19 Décembre 2004 – Page : 8
Le président de l’APC de Tiaret vient de faire parvenir aux « indus occupants » des 136 locaux commerciaux à la cité des 40 logements, des mises en demeure les sommant d’évacuer les lieux le plus tôt possible avec promesse d’indemnisations et de leur éventuel transfert vers d’autres sites plus appropriés, probablement vers Zaroura ou Sonatiga, mais les intéressés ne l’entendent pas de cette oreille. Genèse de l’affaire : Il s’agissait, en effet, d’un terrain vague situé en plein centre-ville, à proximité de la cité des 40 logements.
Pour faire face au commerce informel qui proliférait dangereusement, le mois de février de l’année écoulée, le maire du précédent conseil communal a pris une initiative à caractère social en cédant le terrain à des chômeurs et autres vendeurs à la sauvette, pour la plupart des chefs de famille en vue d’ériger 136 locaux commerciaux. Une convention a été établie entre les 2 parties contractantes après délibération de l’exécutif communal et c’est sur cette base qu’un permis de construire leur a été délivré.
Après quoi, les bénéficiaires entamèrent les travaux en engageant toutes leurs ressources dans la réalisation du projet. Malheureusement, quelques mois plus tard, le projet est remis en cause par le chef de daïra qui ordonna l’arrêt immédiat des travaux alors qu’ils étaient au stade de parachèvement, sous prétexte que l’édification d’un marché sur un site pareil est en totale inadéquation avec le plan de développement et d’aménagement urbain, accusant dans la foulée l’ex-édile d’avoir effectué une opération illégale au regard de la loi car, l’assiette du terrain en question est un bien domanial ne relevant aucunement des attributions de l’APC. «Nous avons investi le sang de nos entrailles dans ce projet et ce ne sont ni les menaces du commis de l’Etat (le chef de daïra) ni les mises en demeure du maire qui vont nous influencer à vider ces lieux», tonnent-ils en choeur.
Pour les pouvoirs publics, il s’agit de programmer en lieu et place un projet qui tienne compte de l’environnement urbanistique d’autant que l’endroit est situé en plein coeur de la ville, alors qu’ailleurs, il n’est un secret pour personne, le tissu urbanistique est complètement déformé et déchiqueté par les passe-droits sans que personne ne s’en émeuve.
13 juillet 2010
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