TOURNÉE DU PRÉSIDENT À TIARET, TISSEMSILT ET BISKRA
Campagne contre la paupérisation
F. NAÏT MOHAMED - Dimanche 13 Octobre 2002 – Page : 24
«D’ici à un an, il ne doit plus exister un seul bidonville à Tiaret», a déclaré Bouteflika.
Au lendemain des élections locales du 10 octobre, le Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a entamé, hier, une visite d’inspection et de travail dans l’Algérie profonde. Une tournée qui le mènera respectivement à Tiaret, Tissemsilt puis Biskra. Trois régions marquées par une paupérisation alarmante et un malaise social sans cesse grandissant.
Lors de sa première halte, le chef de l’Etat s’est, d’emblée, penché sur l’un des problèmes les plus épineux qui touchent le pays en général et les Tiarétis en particulier, celui de l’habitat. «D’ici à un an, il ne doit plus exister un seul bidonville à Tiaret. Il est honteux, pour moi, que la capitale de l’Etat rostomide soit dans une situation aussi délabrée. Il faut des efforts soutenus pour rattraper le retard accusé en la matière dans cette wilaya», a déploré, hier, le Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika dans cette wilaya. Le constat qu’il a fait sur les lieux est manifestement amer.
Alors que la wilaya dispose d’un parc immobilier de 128.680 logements, 26.791 restent inoccupés. C’est dire pourquoi une grande partie de la population s’est réfugiée dans des bidonvilles donnant à la ville une image «ghettoïsée», indigne de sa réputation ancestrale. Cette réalité fort désolante n’est malheureusement pas propre à Tiaret. A ce propos, le premier magistrat du pays aura également constaté que ces régions défavorisées demeurent livrées au terrorisme, au chômage, à la pauvreté parmi nombre de fléaux qui minent cette partie du pays. Cette visite sera marquée par le lancement, l’inauguration et l’inspection de plusieurs projets à caractère socio-économique à travers la wilaya, notamment en matière d’habitat. Dans cette optique, la formule location-vente, qui contribuera certainement à atténuer un tant soit peu cette crise, ne manquera pas de faire partie des plans présidentiels. Par ailleurs, il est clair que ces visites visent certes, à s’enquérir de la situation de ces «oubliés» des officiels, mais s’inscrivent également dans un souci de rétablir les liens, depuis longtemps rompus, entre gouvernants et gouvernés. A moins de deux ans de la prochaine présidentielle, il n’est pas à écarter que ces visites puissent s’inscrire, en catimini, dans une logique de séduction.
Cependant, ces efforts resteront sont doute vains, si ce «rapprochement» n’est pas suivi de résultats concrets.
13 juillet 2010
Visites Ministerielles