Propos leitmotiv que nous lancent des citoyens sidérés par certaines comportements, au demeurant étranges. « Ces derniers jours, des gens continuent de mettre le feu dans les décharges et autres maquis de ronces », ajoutent nos interlocuteurs.
Tiaret est-elle alors une ville où il fait encore bon d’y vivre ? La question pour lancinante qu’elle soit divise l’opinion publique locale mais, globalement, l’assentiment tourne autour d’une idée qui fait que la cité du saint patron Sidi Khaled ploie sous les effets conjugués des ordures ménagères, d’un environnement dégradé et d’un incivisme criard. Au-delà du constat que même le chef de l’exécutif a fait que subsiste un manque de volonté manifeste de soustraire la ville de cette image hideuse et étouffante en dépit des atouts naturels dont elle dispose. Le communiqué de la wilaya ne souffre à ce titre d’aucune équivoque. « Il faudrait mettre en place une stratégie qui implique tous les secteurs et acteurs pour ôter ces décharges sauvages, monticules et ronces qui happent insidieusement les moindres recoins ».
Laxisme
Le wali aurait instruit ses subordonnés à plus d’actions concrètes sur le terrain pour se hisser à la hauteur de cette aspiration légitime de faire de Tiaret un pole régional. Exiger c’est bien ; mais qui va s’en occuper, sachant que les activités de l’assemblée populaire communale du chef-lieu sont gelées suite au scandale que l’on sait. Le directeur de l’environnement, qui fait le même constat, parle d’un manque de volonté. Ce responsable ajoute que des moyens humains et matériels ont été mis à la disposition des collectivités locales. La ville semble même reprendre ses habitudes d’antan. Des bergeries sont érigées au mépris du bon sens et des lois. Mais aussi de par le laxisme de certains services concernés. Dans les rues et boulevards, il ne faut pas s’étonner de retrouver des bêtes errant. Plus grave encore, le wali évoque des lieux et espaces publics détournés de leurs vocations dans un modus vivendi inquiétant. Ne voit-on pas des escaliers, des lieux communs et une mémoire vivante des Tiarétis déviés de leurs fonctions initiales. Qui fera alors respecter l’ordre dans ce royaume du désordre ?
Par
15 juillet 2010
ACTIVITES DU WALI