Adrar, cette belle oasis devenue une ville en plein essor, regroupe une jeunesse confrontée aux fortes températures et au manque de loisirs notamment pour la jeune fille.
Dès la tombée de la nuit, les vendeurs de thé installent des couvertures à même le sol pour permettre aux jeunes garçons de s’allonger, alors que les filles, souvent accompagnées de leurs mamans, se rabattent sur les bancs publics fraîchement aménagés. Les vendeurs de glaces font recette en cette canicule.
Elles se retrouvent dans ces lieux publics, profitant ainsi de l’air frais nocturne. Halima et ses trois copines sortent chaque soir pour déguster des glaces. Ces jeunes filles, des lycéennes qui attendaient les résultats de l’année scolaire, affirment qu’elles viennent presque chaque soir au centre ville avec leurs familles et restent jusqu’à une heure tardive de la nuit. « C’est notre passe-temps durant tout l’été, à défaut de vacances dans le nord du pays, à la maison, il fait très chaud et il n’est plus possible de supporter la climatisation pendant toute la journée », confie Halima. Pour d’autres, la nuit c’est aussi un moment pour faire ses courses. La chaleur qui caractérise cette région incite les gens à sortir tôt la matinée ou en fin d’après-midi. Certains font leurs courses à partir de 19h. Au niveau du marché Bouda, les étals sont bien garnis de produits acheminés depuis Tiaret et Mostaganem. Seulement leur prix dépasse tout entendement. La majorité des magasins du centre ville sont fermés l’après-midi, ne rouvrant qu’à partir de 17h. Seules les administrations restent ouvertes où la climatiseur travaille à plein régime.
Zineb 16 ans avoue : « grâce à la construction d’un CEM près de mon village, j’ai pu continuer mes études ». Toutefois, elle craint que ses parents ne la laissent aller au cycle secondaire faute d’un lycée tout proche. Le plus près est à 30 kilomètres de chez elle.
D’autres ont rejoint les bancs de l’apprentissage et espèrent trouver un emploi à la fin de leur stage ou attendre l’âme sœur. Car le mariage ici hante les esprits dès la sortie de l’adolescence.
Il faut reconnaître que la situation de la fille dans cette région s’est nettement améliorée, quand bien même des lacunes subsistent dans les ksour.
16 juillet 2010
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