Abbas A. H.
L’ambassadeur d’Algérie au Maroc, Larbi Belkheir s’est éteint ce jeudi à l’âge de 72 des suites d’une grave maladie.
Le défunt qui a occupé de nombreuses hautes responsabilités a été accompagné hier à sa dernière demeure en présence d’une foule nombreuse venue rendre un dernier hommage à celui qu’on qualifie « d’homme d’Etat d’exception »
Vers 14h, la dépouille, recouverte de l’emblème national, a été transportée par une garde d’honneur jusqu’au cimetière de Ben Aknoun. Sous une petite pluie fine, des personnalités politiques nationales officielles, anciennes et actuels ministres, des figures historiques étaient présentes aux funérailles. On remarque la présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l’ancien président Chadli Bendjedid ainsi que plusieurs ministres et personnalités politiques, sportives, artistiques et même une délégation de diplomates venue du Royaume chérifien.
L’oraison funèbre prononcée par le chargé de communication du ministère de la Défense, le Général Mtidji Nadir a retracé le parcours du défunt et ses qualités d’homme d’Etat. M. Belkheir est né le 1er janvier 1938 à Frenda (wilaya de Tiaret). Durant la guerre de libération, le défunt, affecté à l’instruction au sein de l’ALN, a commandé le 45e bataillon dans la zone sud. Après l’indépendance, il a occupé le poste de chef d’état-major à Ouargla et celui de la 2e Région militaire, avant d’être nommé, en 1975, commandant de l’Ecole des ingénieurs et techniciens d’Algérie (Enita). Larbi Belkheir a occupé, entre 1980 et 1982, le poste de secrétaire permanent du Haut conseil de sécurité avec rang de conseiller à la présidence de la République. Le défunt a été nommé, par la suite, directeur de cabinet du président Chadli Bendjedid (1986-1989), puis secrétaire général de la présidence de la République. En 1991, il intègre le gouvernement pour occuper le poste de ministre de l’Intérieur.
En 2000, le défunt devient directeur de cabinet du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avant d’être désigné, en 2005, ambassadeur au Maroc. Il y a lieu de noter qu’après le décès de Larbi Belkheir, le président du Conseil de la nation an dans son message de condoléances, souligné que le défunt «a eu le mérite d’avoir mené à bien les missions et les responsabilités dont il a été investi». Pour sa part, le président de l’APN a souligné que l’Algérie a perdu avec le décès du moudjahid Larbi Belkheir «un homme d’Etat d’exception».
16 juillet 2010
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