Safia D.
Leader à l’échelle africaine contre l’avancée des déserts, l’Algérie vient de se doter d’un nouvel instrument de travail, pour freiner ce phénomène qui menaçait dans un passé récent plus de 20 millions d’hectares. Il localisera, grâce à des techniques bien précises et l’intervention d’experts en la matière les zones sensibles à protéger.
Présentée, hier, par le directeur de l’Agence Spatiale algérienne M Oussedik, en présence de M Rachid Benaissa , ministre de l’agriculture et du développement rural et le directeur général des forêts M Titah, la carte nationale de sensibilité à la désertification par télédétection constitue désormais, un outil d’aide aux décideurs dans l’exécution de tous les programmes de lutte contre cette avancée due non seulement aux aléas de nature mais également au facteur humain.
Cette carte vient s’ajouter aux programmes liés à la protection des bassins versant sur 13 millions d’hectares, à l’extension du patrimoine forestier sur 4,1 millions d’hectares et à la protection et la valorisation des aires protégées et des parcs nationaux. Selon M Benaissa, cette carte intervient à un moment opportun, au vu des prévisions de certains spécialistes des changements climatiques, confirmant la diminution de 10% à 30% de la pluviométrie dans les 25 prochaines années. « C’est une sonnette d’alarme. Il est vrai que le gouvernement s’est toujours intéressé à cette lutte, mais le moment est venu pour opter pour une action plus structurée et mobiliser l’ensemble des acteurs. Les populations en premier lieu et ce, en encourageant les projets de proximité et l’amélioration des conditions de vie et de travail des population » a précisé le ministre, dés lors que les politiques qui se son succédées n’ont pas pu venir à bout de ce problème. Pour preuve, les zones sensibles sont passées de 3,53% en 1996 à 4,89% en 2009, soit 70.000 hectares menacées.
La nouvelle carte complétant, celle de 1996, concerne 12 wilayas steppiques, soit une superficie de 27.435.000 hectares, dont 10% de zones non sensibles, 26,20% zones moyennement sensibles, 45,2% zones sensibles et 19,70% zones très sensibles. Les régions désertifiées « squelettiques » selon les termes des spécialistes, représentent 2,8% de la totalité des terres recensées soit 20.000 hectares. Elle confirme d’ailleurs que les classes moyennement sensible et sensible occupent la grande majorité des 12 wilayas étudiée ( soit 74%) à savoir Tiaret, Saida, Tlemcen , EL Bayadh, Djelfa, Msila, Tébessa, Batna, Laghouat, Khenchla , Naâma…
Le ministre a d’ailleurs annoncé la détermination de l’Etat à protéger le barrage vert ( 360.00 hectares ) et a procéder à son extension sur 100.000 entre 2010 et 2014. Cet ouvrage se limite, rappelons-le, du plus grand désert avec une chaleur très élevé et avoisinant une chaîne montagneuse séparant le nord du sud. Selon M Benaissa, l’extension s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre la désertification. Parmi les mesures annoncées par le ministre, il y a lieu de noter la protection des nappes alfatières sur 3 millions d’hectares, la valorisation des parcours sur plus de 32 millions d’hectares. Il est prévu la mise en valeur des zones d’épandage et de certains périmètres irriguées pour renforcer l’offre fourragère (orge , luzerne …) .
60 milliards de DA, sur les 200 milliards de Da alloués à l’agriculture et au développement rural sont alloués au renouveau rural dont 10 milliards à la lutte contre la désertification.
29 octobre 2010 à 9 09 04 100410
bjr je cherche la terre de mon pere qui situé a el gaada et du grand pere de ma mere qui s’appel rouis berayah