Le DG adjoint chargé des opérations à la société chinoise BGP International, une filiale de la compagnie CNP, M. Yan Donghang, installé en Algérie depuis quelques années, et spécialisée dans l’acquisition sismique, nous explique le succès des entreprises chinoises dans le domaine des hydrocarbures, plus particulièrement en Algérie.
M. Donghang, quel est le rôle de BGP en Algérie ?
Nous sommes une filiale et notre société mère est la CNPC. Nous opérons dans l’acquisition sismique 2 D et 3 D au profit de nos partenaires que sont Sonatrach ou ses partenaires Shell, BP, Repsol….
Nous avons eu notre premier projet en 2004, pour ce qui est de l’Algérie. Nous l’aidons à faire d’autres découvertes en matière d’hydrocarbures et c’est l’objectif de votre pays en ce moment qui consiste à reconstituer ses réserves.
Est-ce que BGP est présente dans d’autres pays ?
Nous sommes un peu partout dans le monde, au Soudan, en Libye, en Mauritanie, au Nigeria, au Pakistan, en Equateur. Nous utilisons les technologies les plus performantes, ce qui constitue notre succès.
Vos projets font-ils appel à des compétences locales ?
Nous optons pour l’utilisation de la main-d’œuvre locale à chaque fois que nous ouvrons un chantier dans une région donnée, c’est notre politique d’aide à la résorption du chômage et de la formation sur le tas. Nous avons besoin aussi bien de techniciens, d’ingénieurs, d’opérateurs que d’agents de sécurité, de chauffeurs.
Chaque chantier est une occasion d’emploi pour la main-d’œuvre locale. Les chantiers durent, selon leur importance entre une année et une année et demie et peuvent engager jusqu’à 200 emplois. Les consignes sont strictes et sur chaque chantier, il y a un représentant superviseur de BGP.
Quelles sont les régions où vous avez pu faire des acquisitions sismiques ?
C’est d’une manière générale dans le Sud comme à Tindouf et à Abadla mais nous avons opéré aussi dans le Chélif, à Constantine, à Guelma et ce pour le compte de notre client Sonatrach. D’ailleurs, nous avons été derrière la dernière découverte de gisement de gaz, à Tiaret plus récemment.
On se demande souvent quel est le « secret» de la réussite des entreprises chinoises…
Nous sommes d’abord les moins-disants sur les appels d’offres par rapport à nos partenaires et notre bonne organisation dans le domaine du travail nous rend aussi compétitifs, en termes de coûts. Ajoutez à cela le fait que l’utilisation d’un bon équipement récent, réduit beaucoup les pannes et les ruptures de travail.
On parle souvent de climat des affaires, celui de l’Algérie est-il incitatif ?
Nous connaissons comme il se doit les règles en usage et relatives aux conditions de participation aux appels d’offres qui figurent au Baossem (Bulletin des appels d’offres du ministère de l’Energie). Nous les respectons et chaque compagnie est tenue de respecter les règles dictées par le pays d’accueil…
Un dernier mot sur BGP en Algérie
Nous essayons, comme je l’ai précisé, de former les compétences algériennes dans tous les domaines qui relèvent de notre compétence. De plus, avec la société civile, nous avons des rapports excellents, ceux d’une société citoyenne. Nous faisons du sponsoring et répondons à la demande d’aide des associations telle celle des handicapées en les dotant de fauteuils roulants, de béquilles, de fournitures scolaires …
Nous l’avons fait à Ouargla lors de l’ouverture d’un de nos chantiers.
Horizons
16 juillet 2010
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