Dix maquignons de la daïra de Aïn Kermès, dans la wilaya de Tiaret, ont été victimes d’une escroquerie de 2.060 têtes d’ovins estimées à environ 3 milliards de centimes. Quatre individus ont comparus lundi passé devant le tribunal pénal de la cité Djamel
pour répondre aux chef d’inculpation d’escroquerie, chèque sans provision, usurpation de fonction et faux et usage de faux, où le représentant du ministère public a requis une peine de 5 années de prison ferme à leur encontre. Selon les déclaration des dix victimes, les faits remontent à la période qui a précédé l’Aïd El Adha de l’année passée, quand l’un des mis en cause s’est présenté à ces maquignons en qualité de fournisseur de l’armée en viande rouge, en présentant des factures. Suite à quoi ces escrocs ont conclu une transaction avec leurs victimes, pour 2.060 têtes de moutons à condition de verser 40% de la somme et le reste après l’Aïd, sous prétexte que la somme sera complétée dès que l’armée les aura payés. Le dénommé M. Nabil a fait la transaction auprès d’un notaire tandis que les dénommés B. Abdelkrim et C. Mourad se sont présentés l’un comme lieutenant de l’armée et l’autre pour un cadre de l’Etat travaillant avec l’armée. Le Scénario a réussi à duper leurs victimes ! Conformément à leur plan, le quatrième mis en cause, le dénommé K. Abdellah remit des chèques pour couvrir la somme de 2.8 milliards de centimes aux victimes, sauf que ces chèques étaient en bois! Evidemment, les maquignons «naïfs» ignorant toute cette combine, n’ont jamais pensé qu’il s’agissait d’une escroquerie. Dès qu’ils ont reçu leurs chèques, les victimes ont transporté le cheptel de Tiaret vers Oran. Les camionneurs déposaient leurs cargaisons dans une ferme à Aïn Beïda, où se trouvaient des grands engins très onéreux d’après les déclarations des victimes. La ferme appartenait à M. Nabil, qui a également hypothéqué un magasin au niveau du Bd Maâta, ainsi qu’une villa à Sidi El Bachir, lors de l’opération de transaction chez le notaire. Les malheureux maquignons attendaient leur argent, mais sans espoir, le temps passait et pas de signe de ces «faux» fournisseurs! Il leur a fallu attendre cinq longs mois pour comprendre enfin qu’il s’agissait tout simplement d’une escroquerie en découvrant que les chèques étaient sans provision. Effarés, ils se sont rendus pour déposer plainte auprès de la section de recherches de la gendarmerie nationale. Aussitôt alertés, les enquêteurs ont mené une vaste recherche pour arrêter les mis en cause, et les présenter ensuite devant la justice. L’affaire été mise en délibération pour la semaine prochaine.
Ouest Tribune Hiba. B
22 juillet 2010
JUSTICE