La collecte, ce maillon faible Filière lait à Tiaret

Edition du Mercredi 28 Juillet 2010 Actualité La collecte, ce maillon faible Filière lait à Tiaret Par : R. SALEM

Avec un cheptel de 22 000 vaches laitières, détenues par 150 éleveurs affiliés au Groupe industriel des productions laitières (Giplait), selon les déclarations du directeur des services agricoles, la wilaya de Tiaret occupe actuellement un rang important dans la production nationale caractérisée par une autosuffisance notable. En effet, compte tenu de l’importance dont jouit la filière lait, dans le sillage de la politique du renouveau de l’économie agricole, la production laitière annuelle a atteint, ces trois dernières années, 7 millions de litres alors qu’elle ne dépassait guère les 400 000 litres par an durant la dernière décennie. Néanmoins, la collecte demeure le maillon faible quand on sait qu’elle ne représente que 10% de la production. Pour parer à cette carence, les pouvoirs publics tablent sur une nouvelle stratégie devant améliorer cet aspect en encourageant l’ouverture de nouveaux centres de collecte au niveau des principaux bassins laitiers tels que Tousnina, Sougueur et Dahmouni où les conditions d’élevage tendent à se moderniser davantage. Dans ce contexte, un plan opérationnel, fruit d’une série de rencontres entre les principaux partenaires, voire la DSA, l’association des éleveurs, la Chambre d’agriculture et l’unité de transformation de Giplait, est mis en place. Il permettra d’affiner la stratégie des aides et mesures de soutien des pouvoirs publics, notamment pour ce qui concerne l’amont de la filière lait. Ce dernier consiste en l’élaboration de fiches techniques individuelles à travers lesquelles seront exprimés, avec précision, les besoins réels des éleveurs. Sur un autre volet, une nouvelle formule de soutien financier au profit des éleveurs est en train de se consolider. Il s’agit, selon le DSA, de crédits fournisseurs, pour acquisition de matériel et de cheptel, qui sont remboursables en nature, voire par le biais de la production laitière. Néanmoins, en sa qualité de professionnel en la matière, et avec l’assistance de vétérinaires et d’ingénieurs en zootechnique, comme conseillers, Giplait se veut un trait d’union entre les services technico-administratifs concernés et les éleveurs. Au demeurant, afin d’augmenter la productivité, notre interlocuteur estime qu’il est grand temps que la politique de l’élevage soit dotée d’un système performant dans le suivi des élevages laitiers, sur la base d’actions d’appui technique.  Par ailleurs, en application des dernières orientations du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, un conseil régional interprofessionnel regroupant les éleveurs, les unités de transformations, les fabricants d’aliments de bétail, les collecteurs et les laiteries sera incessamment mis en place. Ce dernier a pour mission de servir d’intermédiaire entre les acteurs locaux et l’Office national interprofessionnel des laits (Onil) qui est appelé à prendre en charge les diverses actions répondant aux besoins des éleveurs. Néanmoins, cet office servira de médiateur entre les institutions financières et les éleveurs. Toutefois, les éleveurs de la wilaya de Tiaret, dont la production laitière représente actuellement un taux considérable sur l’échiquier national, attendent impatiemment l’implantation d’autres centres de collectes au niveau de certaines régions comme Ksar Chellala, Frenda, Rahouia…

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