l Elle s’étale entre Tebessa et El Aricha sur 1.330 km.
Les travaux de réalisation de la rocade des hauts plateaux, longue de 1300 km, devraient démarrer prochainement, a récemment annoncé M. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics. Selon le responsable, toutes les études liées à ce mégaprojet routier ont été finalisées «reste seulement l’engagement des sociétés sur le terrain» dira-t-il sans pour autant préciser le nom des sociétés de réalisation désignées pour réaliser ce chantier très attendu par la population des hauts plateaux.
C’est donc confirmé : l’autoroute des hauts plateaux est bel et bien lancée ! Pas encore sur le terrain mais au niveau des services de l’ANA (Agence Nationale des Autoroutes) qui chapeaute le projet. Après lancement des études préliminaires, confiés à l’entreprise algérienne SAETI, il a été procédé à la réalisation des études d’APD et APS (Avant-projet sommaire et détaillé). Selon M. Khaldi, haut responsable à l’ANA, ce projet suit son bonhomme de chemin et ces études ont été confiées à des bureaux d’études qualifiés et de renommée internationale.
Ainsi, et avant même l’achèvement de l’autoroute Est-Ouest qui relie Tlemcen à Taref, le ministère des Travaux publics veut engager ce projet sur le terrain. L’expérience cumulée lors du lancement de l’autoroute Est-Ouest a apparemment appris aux services des travaux publics l’action par anticipation. Ainsi, l’ouverture du chantier de réalisation de l’autoroute des hauts plateaux ne saura tarder. Comme l’autoroute Est-Ouest, ce projet de 1.300 km de routes a été scindé en trois parties. Le lot “centre” s’étend sur une longueur de 495 kilomètres entre Batna et Tiaret. Le lot “est” relie Tébessa à Batna sur 220 km, alors que la partie ouest s’étale entre Tiaret et Laâricha sur 305 km. La réalisation de ces lots est cependant moins contraignante que celle de la première autoroute. La nature géographique et géologique de la région écarte la réalisation, tout au long de l’autoroute, de viaducs ou de tunnels. Le coût de ce projet est de ce fait moindre de 20% de celui de l’autoroute du Nord, précise-t-on. Inscrit dans le cadre du schéma directeur de l’aménagement du territoire 2005-2025, l’autoroute des hauts plateaux est perçue tel un vecteur de fixation de la population.
On parle de plus en plus de cette ceinture qui va sillonner 12 wilayas et faire sortir un nombre non moins important de villes de l’anonymat. Les journées portes ouvertes organisées en fin de la semaine dernière dans la wilaya de Saïda confirment la nouvelle. Une deuxième autoroute Est-Ouest viendra apporter son lot de croissance et d’épanouissement à une région autrefois condamnée à l’isolement. Les services du ministère des Travaux publics parlent déjà d’un total de 150.000 postes d’emploi direct qui seront générés par l’autoroute. Le nombre de postes indirects est lui aussi non négligeable vu l’impact économique attendu. Etant conçue en direction parallèle avec l’axe de l’autoroute Est-Ouest, la rocade des hauts plateaux créera une zone économique d’au moins 100 km. Des cités nouvelles et des micro-villes y trouveront le meilleur emplacement. Les carrières et autres entreprises locales trouveront, elles aussi, leurs comptes comme évolueront les sociétés des travaux publics et du bâtiment. «L’autoroute valorisera, à coup sûr, les richesses locales», prédisent des cadres au ministère des Travaux publics.
Avec une autoroute de 1.300 km parsemée de zones d’activité et de pas moins de 120 stations et relais, les habitants des hauts plateaux découvriront de nouvelles opportunités de travail et se tourneront vers le développement de leurs villes. Selon les initiateurs du projet, la nouvelle autoroute traverse des villes pauvres et démunies de toutes possibilités d’évolution et procure, dans certaines régions, la seule source de richesses. Une aubaine pour les millions de jeunes qui n’attendent que des opportunités pareilles.
A. Fadila
El MOUDJAHID.COM : Quotidien national d’information
dimanche 15 août 2010 20:16:30
PUBLIE LE : 15-08-2010 | 11:15
15 août 2010
3.Non classé