Anarchie urbanistique à Tiaret
Silence on…détourne !
le 18.08.10 | 01h00
À Tiaret, il ne se passe pas un jour sans qu’un citoyen ou un comité de quartier n’avise sur cette anarchie ambiante qui régente l’urbanisme au chef-lieu.
Après l’épisode du détournement d’un passage au niveau de la cité dite «CADAT» voilà que ça recommence du côté d’«Errahma». À la cité «CADAT», la vente d’une villa par un cadre de la nation tourne au cauchemar pour Lakhdar Bouziane et ses voisins. Les résidants du quartier «Erahma 2» disent être «outrés par une attitude qui a consisté au détournement d’un espace par un voisin». Les plaignants, dans une lettre-pétition à destination des autorités, expliquent la situation par «un acte illégal d’un voisin qui, après s’être accaparé d’une extension, a totalement empiété sur l’accès dont la voierie». «La situation, ainsi créée, a engendré une impossibilité de circuler en voiture et risque même de porter un sérieux coup au commerce», ajoutent, attristés, les rédacteurs de la lettre dont copie a été adressée aux représentants de la presse.
Plus loin, explicitent nos sources, «il y a eu plainte au niveau des services de la police d’urbanisme mais rien n’a été fait». Pis encore, «cette personne aurait bénéficié de la complicité de l’entreprise qui effectue des travaux d’aménagements urbains pour s’accaparer d’un grand espace». Devant cet acte, l’énième du genre de détournement d’espaces du foncier urbain, l’on semble jouir, quelque part, de «protections», insinuent les protestataires qui évoquent aussi «des bras longs». Loin d’être un cas isolé, si l’on se remémore l’affaire de la «CADAT», la manière avec laquelle les gens détournent le foncier au chef-lieu de wilaya reste scandaleux. Trop souvent et en dépit des alertes, les responsables concernés jettent la balle dans le camp de la justice alors que les mesures d’urbanisme édictées dans la toute dernière loi donne la latitude à la DUC (Direction de l’urbanisme et de la construction) pour dissuader les contrevenants. À trop s’y méprendre, c’est là un modus vivendi qui fonctionne à merveille s’agissant de l’anarchie urbanistique.
Fawzi Amellal
© El Watan
18 août 2010
Fawzi Amellal.