Le centre de transit de Karman est implanté à la périphérie de l’ancienne capitale rostomide, où sont regroupés plus de 100 familles qui attendent leur recasement. Ces familles endurent en ces lieux tous les maux liés aux dures conditions de vie et à leur précarité.
L’un des « résidents » du centre ,la soixantaine, nous explique qu’il vit ici depuis six ans maintenant, dans des conditions très difficiles, après avoir été évacué par les autorités locales, pour des raisons catastrophiques, d’un immeuble classé sinistré, et rencontré sur les lieux durant ce mois de Ramadhan.
Le précieux liquide se fait rare, une toile d’araignée pour alimenter la fameuse cité dortoir. S’y ajoutent les agressions en plein jour, le décor quotidien des ordures qui entourent le centre de transit et l’envahissement des rongeurs et des chiens errants.
Ces familles ont déclaré vouloir attirer l’attention de Monsieur le wali sur leur calvaire au sein de ce lieu qui abrite, durant cette longue période, pas moins de 100 familles recensées et en attente d’un toit pour consommer les jours restants. Au milieu de ce centre, chaque famille vit au milieu d’un carreau qui fait le tiers des normes de la superficie d’une cuisine.
Les membres transitaires ont déclaré que la chaleur est insupportable. «L’absence d’hygiène, par cette période du mois de Ramadhan, et les maladies commencent à apparaître», nous a signalé une vieille dame, ajoutant que «les rats, les cafards et les moustiques, et mêmes les animaux partagent le centre avec nous».
Contacté par nos soins, le chef de la daïra de Tiaret, à propos de la situation des familles transitaires de Karman, a indiqué à L’écho d’Oran que «Les familles seront touchées prochainement par l’opération de relogement, et la liste des bénéficiaires est déjà ficelée selon les critères». Quant au wali, lors d’une visite d’inspection à la cité des 650 logements RHP, il a dit que c’était l’une des priorités inscrites sur son programme d’action pour la prise en charge totale de cette frange de la société et l’éradication définitive des gourbis qui ceinturent la périphérique de la ville.
Hamzaoui Benchohra
L’Echo D’Oran du 18/08/2010
18 août 2010
Hamzaoui Benchohra