Tiaret Une famille de neuf personnes intoxiquée

le 24.08.10 | 03h00

En dépit des mesures draconiennes de contrôle par les services concernés en ce mois du Ramadhan, une intoxication alimentaire, due à l’ingestion de viandes rouges hachées, a, quand même, eu raison d’une famille qui réside à «Ettefah».

La situation a induit une sérieuse alerte chez les responsables locaux au point de déclencher une opération de recherche de personnes atteintes qui auraient précipitamment quitté l’hôpital. Le commerce ainsi mis à l’index, une superette, aurait été mis en demeure d’enlever le rayon des viandes. Avant-hier, les éléments du bureau d’hygiène communal de Tiaret avaient saisi 12 tonnes de pastèque chez un marchand. Ce produit très prisé en cet été caniculaire présentait un goût douteux et pourrait être irrigué par une eau impropre. Cela intervient à un moment où  les treize abattoirs et tueries que compte la wilaya de Tiaret ne sont pas surveillés le week-end par les vétérinaires. Une situation qui ne semble pas plaider pour un contrôle rigoureux lors des opérations d’abattage et de délivrance d’attestation.

Le chef de l’exécutif alerté aurait sévèrement tancé les services concernés alors que des équipes mixtes travaillent d’arrache-pied pour valoir la traque dans les marchés de gros et chez les commerçants qui ne s’astreignaient pas à la réglementation. Au niveau de la DCP (Direction du commerce et des prix) on fait état d’intenses activités tant pour les pratiques commerciales que pour la qualité. 310 interventions ont ainsi été enregistrées ces dix derniers jours du mois de Ramadhan et 60 procès-verbaux de constat d’infraction  établis. Des saisies ont été effectuées. Notre interlocuteur, au niveau de cette direction, évoque «13 fermetures de commerce et une spéculation sur la farine». Ce produit stratégique a généré un défaut de facturation estimé à 25,5 milliards de centimes. À Aïn Dheb, à 50 km au sud du chef-lieu, les inspecteurs ont mis fin à la spéculation qui a touché le sachet de lait. Les revendeurs le cédaient à 30 dinars.

Ce produit, disponible en quantité et en qualité, notamment au chef-lieu, ne connaît pas de tension, excepté le premier jour de Ramadhan. L’unité lait «Sidi Khaled » avait, depuis, triplé sa production.                 

Fawzi A.