Certaines traditions exigent que l’on accueille le Ramadhan et l’Aïd avec un corps propre d’où la ruée habituelle des citoyens vers les bains et douches collectives. Prendre un bain ou une douche et qui est en réalité un véritable plaisir devient chez un véritable danger. En effet, nombreux sont les citoyens, dépourvus d’une salle de bain, qui se rendent, avec leurs enfants de tous âges,
dans les douches publiques et autres vieux bains maures répartis à travers presque toutes les communes de la wilaya. Ces infrastructures sensées procurer du repos au citoyen fonctionnent toutes de la même façon, que ce soit à Tiaret, à Sougueur, Frenda, Ksar-Chellala, Aïn Dheb ou ailleurs, l’hygiène laisse toujours à désirer en l’absence d’un contrôle régulier. Certains de ces usagers sont munis de leur nécessaire de toilettes et d’autres utilisent des serviettes de toilette que leur proposent les gérants de ces lieux arborant déjà une hygiène douteuse. Ensuite, il se trouve que ces «linges» sont séchés au soleil sans être lavés après chaque utilisation. Un procédé qui peut s’avérer d’une extrême dangerosité, car tout ce qui a trait à la contagion se récolte faute d’hygiène.
D’autre part, dans les bains réservés aux hommes, les usagers bénéficient de la faveur d’un léger repos sur de très vieux matelas en plastique ainsi que des couvertures noircies par la saleté et de longs oreillers habités par des espèces de cafards. Quant aux salles d’eau, avec leurs tuyauteries réparées selon le système «D», c’est-à-dire à la chambre à air usée et leurs restes de robinets, elles n’inspirent pas confiance. Idem pour certains salons de coiffure au parterre poussiéreux et dont le matériel utilisé (brosse à chevaux, peignes, ciseaux, rasoirs) n’est pas stérilisé, alors que dans ces lieux, le stérilisateur est plus qu’obligatoire. Enfin, il reste à souligner que le client semble afficher comme une véritable résignation en face de ces étranges phénomènes de plus en plus adoptés par notre société. S. Moumen
30 août 2010
S.Moumen