Suite au démantèlement d’un grand réseau international de trafic de véhicules par les éléments de la gendarmerie nationale de la wilaya de Mostaganem, le commandement général de la gendarmerie nationale a organisé, mercredi après-midi, une rencontre avec la presse nationale, venue en grand nombre d’Alger et d’Oran. Cela afin d’éclairer cette affaire et aussi présenter Les premiers éléments de l’enquête qui ont déterminé que cette affaire a vu le jour en 2006. C’est sur la base de renseignements que la gendarmerie nationale a commencé ses investigations par une enquête approfondie.
La cellule d’enquêteurs spécialement mise en place s’est rendue compte qu’elle tenait là un réseau de trafiquants d’envergure. Un travail de fourmis a été déclenché, donc, vers la mi-juillet. La gendarmerie nationale, pour bien mener son enquête, a obtenu une extension de compétence territoriale délivrée par le magistrat pour opérer dans les autres wilayas où l’on a décelé le trafic. L’équipe des malfaiteurs opérait à Oran, puis Mostaganem, avant de s’étendre vers les wilayas de Tiaret, Tissemsilt, Relizane, Mascara et Chlef. Mais il est impossible de connaître l’ampleur exacte du trafic car l’enquête se poursuit à l’heure actuelle. Le mode opératoire des malfaiteurs était simple et efficace: vendre des voitures et autres engins dont les dossiers de base étaient falsifiés et remplacés par des documents scannés et déposés auprès des services des cartes grises des daïras et wilayas. Parfois ils changeaient même les numéros de série et de châssis de la carrosserie. Les propriétaires de ces véhicules sont tous victimes de l’arnaque et de l’escroquerie. Un peu plus de 1.357 véhicules auraient ainsi été vendus illégalement par ce réseau. Les cartes grises ou récépissés ont été délivrés par les services des cartes grises de la wilaya d’Oran et de Mostaganem. 209 véhicules identifiés ont été saisis, dont 166 de tourisme et utilitaires, 32 tracteurs agricoles, 4 camions, 1 remorque et mis à la fourrière de Mostaganem, et 6 autres véhicules légers récupérés dans la wilaya d’Oran. 26 personnes suspectes dont 3 femmes ont trempé dans cette affaire; 24 furent interpellées et 2 demeurent en fuite. Une est incarcérée pour une affaire similaire. Parmi elles des employés de l’administration des daïras d’Es Sénia, Bir El Djir, Béthioua, Arzew, Bouguirat, Mesra, Sidi Ali, Sidi Lakhdar, Aïn Tedeles et des wilayas d’Oran et de Mostaganem. La plupart sont sortis en retraite entre 2006 et 2009. Les griefs retenus contre eux sont: association de malfaiteurs, falsification de documents administratifs, faux et usage de faux, blanchiment d’argent, imitation de timbres et sceaux de l’Etat, et non dénonciation de crime. Présentés devant le procureur, 7 individus furent écroués, et le reste est mis sous contrôle judiciaire. Tarik El Yahyaoui
L’Echo D’Oran
24 septembre 2010
FAIT DIVERS