Depuis quelques années, l’installation anarchique des citernes d’eau -de différentes formes et capacités variant de 1 000 à 2 000 litres chacune- sur les terrasses des immeubles, s’est généralisée au point où l’on peut facilement trouver dix à quinze citernes, voire plus, sur chaque terrasse.
I l faut dire que leur installation dégrade l’étanchéité des terrasses, du fait qu’elles sont ripées jusqu’à l’endroit choisi et pose le problème de surcharge pouvant menacer la stabilité des immeubles concernés. Elle fait craindre le pire aux locataires des derniers étages. De nombreux résidents et notamment ceux des cités excentriques des grands centres urbains de Tiaret, Sougueur, Mahdia, Frenda et bien d’autres, nous ont fait part de leurs inquiétudes et des désagréments que leur causent ces éléments. Avoir plusieurs citernes appartenant aux différents voisins sur la tête est à la fois gênant et effrayant. D’ailleurs, l’étanchéité est déjà dégradée, l’eau pluviale s’infiltre dans certaines pièces et par endroits le plafond du couloir est noir à cause de l’humidité. Cependant, aucun voisin des propriétaires de ces indésirables objets ne semble s’inquiéter des problèmes qu’il peut causer à autrui puisque chez lui, il se sent à l’aise. Dans certains lieux qui échappent au contrôle, des locataires se sont même permis d’installer des citernes de 2 000 litres sur la terrasse individuelle du voisin, sans aucune autorisation. S’agit-il d’abus de pouvoir ou d’incivisme? Dans les deux cas, c’est le danger qui guette la vie et le bien-être de tous les citoyens, et pas uniquement ceux des locataires voisins. Car, quand un immeuble s’écroule, le drame est également inévitable pour tous. Ce phénomène existe même dans des immeubles pourvus de bâches d’eau collectives et de pompes, mais chacun veut sa propre réserve d’eau, par crainte de ruptures, malgré l’amélioration de la distribution de ce précieux liquide, ces derniers temps, par le renforcement du réseau AEP dans la majorité des cités de toute la wilaya. Enfin, dans certaines cités, des nouveaux locataires ont carrément installé leurs citernes juste devant l’entrée des immeubles, comme à la campagne.
Le Courrier D’Algérie Vendredi 4 – Samedi 5 juin 2010
A.T.
25 septembre 2010
A.Touil