L’OPGI de Tiaret passe à la vitesse supérieure
Après avoir épuisé vainement tous les procédés devant permettre aux mauvais payeurs de s’acquitter de leurs redevances de loyer, l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Tiaret est passé à la vitesse supérieure avec l’expulsion par voie de justice de pas moins de dix locataires sur les 138 recensés dont 1 843 font l’objet d’une plainte auprès du tribunal.
Selon M. Saïd Abkari, directeur général de l’OPGI de Tiaret, ces mesures qui interviennent à l’issue d’un arsenal de procédures, à savoir la convocation des personnes intéressées, la notification de trois mises en demeure, la proposition d’un échéancier de payement, le commandement d’un huissier de justice…, s’inscrivent dans un contexte de mise à jour des créances de l’office qui s’élèvent à 1,6 milliard de centimes. “Nous avons adopté les meilleures méthodes possibles de facilitation pour exhorter nos clients à régulariser leur situation, mais sans résultat, sachant que certains locataires font la sourde oreille depuis 1998, chose qu’on ne peut cautionner ni tolérer du fait des énormes préjudices causés à notre trésorerie”, a-t-il indiqué en substance. Le même responsable devait également préciser : “Plus de 200 locataires n’ayant pas honoré leur dû et dont les dossiers sont entre les mains de la justice connaîtront prochainement le même sort, jusqu’à l’assainissement total de la situation (…)”. Intervenant dans cette même optique, l’orateur a évoqué le problème lié au désistement, à la sous-location ou carrément à la vente de logements sociaux qu’il considère comme non- réglementaire. A ce titre, il dira que sur les 691 cas recensés, 102 sont déjà formalisés pour être portés devant la justice qui tranchera. Cela dit, les transformations illicites opérées à l’intérieur des logements et au niveau des balcons et des façades, ne dérogent pas à la règle puisqu’elles sont aussi concernées par cette vaste campagne de lutte contre tout ce qui ne répond pas à la conformité édictée par les textes en vigueur. Dans ce chapitre précisément, les services de l’OPGI et suite à des opérations de contrôle et de recensement ont fait ressortir quelque 253 cas. Les locataires qui ont effectué des modifications ou des aménagements sans autorisation, ont été saisis par voie de justice pour la remise en l’état initial de leurs logements.
Mourad Benameur
« Le Soir d’Algérie »
http://www.lesoirdalgerie.com/
25 septembre 2010
Benameur Mourad