Connaissant l’importance dont jouit la filière lait, dans le sillage de la politique du renouveau de l’économie agricole à Tiaret, la production laitière annuelle a atteint, ces trois dernières années, 7 millions de litres alors qu’elle ne dépassait guère les 400 000 litres par an durant la dernière décennie, estime le directeur des services agricoles. En effet, avec un cheptel de 22 000 vaches laitières détenues par 150 éleveurs
affiliés au Groupe Industriel des Productions Laitières (GIPLAIT), cette wilaya, qui s’assure une autosuffisance frappante, occupe actuellement un rang important sur l’échiquier de la production nationale. Nonobstant, la collecte demeure le maillon faible quand on sait qu’elle ne représente que 10% de la production. Pour parfaire à cette carence, les pouvoirs publics tablent sur une nouvelle stratégie devant améliorer cet aspect en encourageant l’ouverture de nouveaux centres de collecte au niveau des principaux bassins laitiers tels que Tousnina, Sougueur et Dahmouni où les conditions d’élevage tendent à se moderniser davantage. Dans ce contexte, un plan opérationnel, fruit d’une série de rencontres entre les principaux partenaires, voire la DSA, l’association des éleveurs, la chambre de l’agriculture et l’unité de transformation de GIPLAIT, est mis en place. Il permettra d’affiner la stratégie des aides et mesures de soutien des pouvoirs publics, notamment pour ce qui concerne l’amont de la filière lait. Ce dernier consiste en l’élaboration de fiches techniques individuelles à travers lesquelles seront exprimés, avec précision, les besoins réels des éleveurs. Sur un autre volet, une nouvelle formule de soutien financier au profit des éleveurs est entrain de se consolider. Il s’agit, selon le DSA, de crédits fournisseurs, pour acquisition de matériel et de cheptel, qui sont remboursables en nature, voire par le biais de la production laitière. Néanmoins, en sa qualité de professionnel en la matière, et avec l’assistance de vétérinaires et d’ingénieurs en zootechnique, comme conseillers, Giplait se veut un trait d’union entre les services technico-administratifs concernés et les éleveurs. Au demeurant, en application des dernières orientations du ministre de tutelle, un conseil régional interprofessionnel regroupant les éleveurs, les unités de transformations, les fabricants d’aliments de bétail, les collecteurs et les laiteries sera incessamment mis en place. Ce dernier s’octroie comme mission de servir d’intermédiaire entre les acteurs locaux et l’office national interprofessionnel des laits (ONIL) qui est appelé à prendre en charge les diverses actions répondant aux besoins des éleveurs. M. Z.
Le Courrier D’Algérie Mercredi 25 août 2010
25 septembre 2010
M. Zouaoui