Véritable école de champions toutes catégories dans le domaine des sports équestres, le centre équestre «Emir Aek» de Tiaret risque une disparition pure et simple, viennent d’alerter les responsables en charge de sa gestion. En effet, le centre équestre, fonctionnant comme une belle vitrine du haras national de Chaouchoua,
lui-même en difficulté, a pour principale mission la formation des jeunes cavaliers dont certains sont des champions de renommée qui dépasse largement les frontières du pays. La situation est si critique que les jeunes cavaliers, au nombre de 150 ne disposant que de neuf harnachements usés pour les entraînements, dénoncent les responsables du centre qui ajoutent que les travailleurs sont sans salaire depuis plus de quatre mois. Même les déplacements des jeunes cavaliers, les meilleurs au niveau national au vu de leur palmarès impressionnant, deviennent de plus en plus difficiles faute de ressources financières suffisantes, écrivent les responsables du centre équestre «Emir Aek» dans une lettre adressée à la presse. La dernière performance remonte d’ailleurs au 1er mai dernier lorsqu’un jeune cavalier, issu de l’école de Tiaret, a remporté haut la main le championnat national de la catégorie cadets. «Si la situation des plus critiques persiste, le centre n’aura d’autre solution que de mettre la clé sous le paillasson, et avec lui, la disparition de l’une des composantes de l’identité locale, l’antique Tihert étant le berceau originel du noble équidé en Algérie», se lamente, les yeux embués, l’un des meilleurs moniteurs du centre, lui-même formateur de plusieurs générations de champions.
27 septembre 2010
El -HOUARI Dilmi